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Je déteste être seule. Et encore plus faire des trucs chouettes seule. Dans ces moments là, j’ai l’impression que ces pics de bonheurs creusent encore un peu plus mon ravin de solitude. Même devant les couchers de soleil #mapassion je suis partagée entre l’extase habituelle et la matérialisation du vide. Je déteste quand je m’entends penser comme si j’étais un narrateur passif.

Sachant ça, quelle idée, mais quelle idée j’ai eu de prolonger le séjour en Angleterre pour lequel je devais me rendre juste pour un mariage ? Effet collatéral de l’EVJF ? #hanghover (i’m fluent when i’m drunk)

Maintenant je flippe, de louper mon avion, de prendre le train dans le mauvais sens et de me retrouver dans une bourgade à la Ken Loach, de ne parler à personne, de parler aux mauvaises personnes, de dire un gros mot au lieu de can’t à cause de mon accent pire que frenchy (un jour les profs d’anglais en France auront des vrais accents anglais…), de me tromper dans le taux de change, de me perdre, de ne pas voir ce qu’il y a à voir, de ne pas profiter, de ne pas me reposer, de tout et son contraire en fait.

Je ne sais pas très bien ce que j’attends de ce voyage. Je sais que le nuage qui m’a suivie pendant toutes les vacances continue sa filature. Note à moi même : ne pas oublier mon parapluie. Et j’ai déjà envie d’interpréter ça comme un signe.

Voyager seule pour moi, c’est un peu le bout du monde. Ça n’a beau être que l’Angleterre, on est à des milliers de kilomètres de ma zone de confort.

Je me répète que ça va aller. Take it easy je me dis. Si ça se trouve, je ferai un bon compagnon de voyage Après tout, j’ai fait le mudday ! Je reviendrai peut être avec des égratignures et un goût terreux dans la bouche. Mais je pourrai dire  » I did it » avec l’accent qui va bien !