« Tout plaquer pour aller vivre à poil à Montalivet ». C’est ce que j’ai pensé en recevant l’invitation du groupement de camping France4Naturisme et de l’agence Hémisphère Sud me proposant de tester le naturisme le temps d’un week end. Évidemment, j’ai dit oui.

Parce que j’avais envie d’aventure.
Parce que j’avais envie de liberté.
Parce que j’avais envie d’authenticité.
Et parce que c’était le point 28 de ma bucket list !

C’est comme ça que je me suis retrouvée toute nue, avec Manue. J’ai l’habitude de me mettre à nue avec Emmanuelle. Elle est coach intuitive, elle voit tout de toute façon !!! Il a fallu y aller par étapes malgré tout.

Étape 1 – Le paréo

Je devais être pressée de faire tomber la chemise à mon arrivée parce qu’à la suite d’un quiproquo, je me suis retrouvée à faire la visite du camping nue sous mon paréo, avec le vent qui soufflait en dessous, juste assez pour me laisser imaginer comme ses caresses pourraient être douces. Difficile pourtant de ne pas rattraper le paréo, façon Maryline et de se laisser aller. Personne ne fait attention à ça ici, pourtant…

Étape 2 – la plage

Trois minutes après, on filait à la plage du camping. La plage, c’est avec la piscine, la thalasso (et le terrain de pétanque), le seul endroit où la nudité est obligatoire #mesureantivoyeurs. Il était 17h30 et le soleil était encore là. Pas le temps de tergiverser, on a filé sauter dans les vagues avec Manue. En toute candeur. C’était joyeux. J’avais presque oublié que j’étais nue jusqu’à ce qu’il faille remonter jusqu’à la serviette…

Étape 3 – ce que j’appelle le Switch

Cette étape où ton cerveau se dit : « Mais en fait, ici, c’est la norme d’être nue ».
A partir de ce moment là, tu deviens véritablement naturiste. Tu peux faire du vélo toute nue juste pour voir ce que ça fait, et saluer les autres cyclistes, comme si c’était normal d’être nus parce que justement, c’est normal !
Tu peux aller faire des emplettes nue à l’épicerie bio.Tu peux te faire envelopper façon sushi dans dans de la crème de mangue , à la thalasso (et c’est divin).
Et même rendre les vélos nue alors que tu les as pris habillée.
Tu peux aussi traverser la place du village nue, devant tout le monde, comme dans tes pires cauchemars d’enfant. Sauf que là, tu kiffes de te sentir aussi libre. Sans jugement sur ton corps, ton allié dans cette aventure

Le camping Euronat

On peut fait tout ça chez Euronat, à côté de Montalivet (en Gironde) parce que c’est plus qu’un camping naturiste, c’est tout un village.Avec ses restaurants (sur la place du village ou bord de l’eau pour voir le coucher de soleil), ses commerces, sa thalasso, ses zones mobil-home, sédentaires, tentes, ses cours de yoga et de tir à l’arc, son loueur de vélos danseur de salsa.

Le camping en pleine pinède, s’étend sur 335 ha et compte 42 km de routes (pour faire du vélo nue par exemple).

Ce que j’ai pensé de l’expérience ?

J’ai trouvé ça… au poil ! Et je compte bien retourner au moins sur les plages naturistes (qui sont souvent les plus belles, comme celle du camping). J’aurais bien poussé l’expérience un peu plus (le yoga nue ?) mais le temps nous a un peu forcé à nous rhabiller… Je n’ai pas du tout été gênée par la nudité. On se regarde droit dans les yeux (dans les yeux, j’ai dit). Et finalement, si séduction il y a, ce n’est que le soir, quand on a remis les habits et le rose sur nos joues.

Au delà de tout ça, j’ai passé un seuil dans l’acceptation de mon corps et je me sens plus en harmonie. Il y a vraiment un avant et un après « Je traverse la place du village nue comme un vers ».

Si j’ai envie de recommencer ? Bien sûr mais avec un grand soleil (pour bronzer sans marques 🙂 et faire un peu de tourisme. Soulac a l’air très joli avec ses maisons typiques, en pierres. Mais, pluie oblige, on était plutôt saoulées à Soulac !

Mille merci à Chloé de l’agence Hémisphère Sud, qui a fait plus que nous servir de guide (et de photographe !).