Pour l’instant, je n’ai pas rayé grand chose de la liste de mes 18 trucs à faire en 2018. Sauf lire 24 livres. J’ai même tenu le défi #1book1week d’Harmony qui était de lire un livre par semaine (sauf en février mais le notaire m’a fait un mot d’excuse…) alors que je m’en croyais incapable.

Mais comment tu trouves le temps de lire ?

Je le prends. Je lis le soir. C’est mon koh lanta à moi. Je lis la nuit ou comment rentabiliser les insomnies. Je lis les week-ends sans eux. Je lis quand ils lisent aussi.

Ça fait un sacré budget, non ?

Non. Certes, je reçois des livres en service presse (ils sont indiqués par une astérisque. merci. C’est toujours un chouette cadeau un livre). Mais je vais surtout tous les mardis à la médiathèque de mon village. La bibliothécaire me connaît. Me met des livres de coté quand elle pense que je les aimerais, en tentant compte de mon cahier des charges : des livres pas trop gros (250 pages max), avec de la fantaisie, une plume soignée.

Alors Isa, tu nous conseilles quoi ?

Les titres qui apparaissent en bleu avec un lien amazon. Mais les autres pourront vous plaire aussi. Ce qu’il y a de bien avec les livres, c’est qu’il n’y a pas de bon goût universel. Ca nous touche au coeur ou pas. D’ailleurs, je me sens un peu illégitime à jouer les critiques littéraires alors que j’attends toujours un coup de fil des éditeurs pour le mien…

JANVIER

1- Aujourd’hui, demain et les jours d’après, de Mélanie Lacroix du blog Mademoiselle Farfalle (auto-édition Amazon). L’histoire d’une jeune femme organisatrice de mariage, en couple avec un homme qui réfute l’idée même du mariage ! Une romance sympa qui se passe à Lille. Mélanie vient d’ailleurs de sortir son deuxième roman, Noces de coton que vous pouvez commander .

2- Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie de Virginie Grimaldi (Fayard).
Dissection épistolaire d’un couple qui se sépare. J’ai trouvé les 150 pages finales magistrales même si les lettres envoyées par l’héroïne pour récupérer son mari ne m’ont pas vraiment touchée.

3- L’histoire extraordinaire du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puertolas (Le Dilettante). Une histoire loufoque, une plume audacieuse. J’ai tellement adoré que je suis allée voir le film qui n’a quasiment rien gardé du piquant du livre.

4- Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didier-Laurent (Le Diable Vauvert). Un employé d’une entreprise de pilonnage de livre lit chaque matin, dans le métro des extraits d’ouvrages sauvés de la broyeuse !
Une jolie histoire improbable qui se dévore avec délectation.

FEVRIER 

5- Comme une chanson dans la nuit d’Alain Rémond (Le Seuil) J’ai retrouvé ce vieux livre dans ma bibliothèque où il n’a plus rien à faire. J’aime de moins en moins ces récits de célébrités qui mêlent histoire de famille et name-droping.

MARS

6- La secte des égoïstes d’Éric-Emmanuel Schmitt (Albin Michel). Un livre de quête historique qui change des romans contemporains que j’ai l’habitude de lire.

7- Le monde de Lucrèce* d’Anne Goscinny et Catel (Gallimard Jeunesse). Un roman graphique prometteur auquel il manque cependant un fil conducteur. L’histoire « journal intime d’une fillette de 10 ans » manque de mystère. « En fait elle raconte juste sa vie » a parfaitement résumé ma 11 ans.

8- Les loyautés de Delphine de Vigan (JC Lattès). Un sujet qui me fascine. Un roman dur qui répond à la question « mais comment c’est possible d’en arriver là » qu’on se pose en regardant les faits divers à la télé. Delphine de Vigan décrit parfaitement ces loyautés qui nous lient aux uns et aux autres, quitte à laisser le pire arriver.

9- La ballade de l’enfant gris de Baptise Beaulieu (Mazarine). Après la mort d’un de ses jeunes patients dont il continue de voir le fantôme, un Dr se lance à la recherche de la mère de cet enfant gris. C’est beau. Mais c’est long, mais c’est beau mais c’est long et le secret final est un peu survendu.

AVRIL

10- Je suis Jeanne Hébuterne d’Olivia Elkaïm (Stock). Gros coup de coeur pour cette biographie de Jeanne Hébuterne, dernière compagne du peintre Modigliani.

11- Faire mouche de Vincent Almendros (Les éditions de Minuit). Laurent retourne dans son village d’enfance pour le mariage de sa cousine. Ambiance pesante. Description réaliste de la campagne où ne vont pas les parisiens qui m’a rappelée celle de mes grands-parents. Ecriture à l’économie qui frappe fort.

12- Les rêveurs d’Isabelle Carré (Grasset). Je suis embêtée car j’ai pris plaisir à la lecture de ce livre autobiographique mais je ne me souviens de rien. A part des enceintes incroyables inventées par le père d’Isabelle véritable génie du design.

13- Il est grand temps de rallumer les étoiles* de Virginie Grimaldi (Fayard). Le livre de Virginie que j’attendais. Je vous en ai déjà longuement parlé . Comme on pouvait le prévoir, un film est en préparation et je verrais bien Isabelle Carré dans le rôle principal d’ailleurs !

MAI 

14- Comment ne pas devenir une fille à chat* de Nadia Daam. Des chroniques impertinentes sur le célibat façon Desperates Single Mums. C’est drôle et désespérant à la fois.

15- Juste un peu de temps* de Caroline Boudet (Stock). Une mère de famille s’exile une journée loin de sa famille pour faire le point. J’ai été interloquée parce que l’histoire est la même que celle que j’avais en tête pour un roman, il y a quelques années. L’ensemble est un peu trop marketé charge mentale et manque de fantaisie. Mais au moins, il est écrit, lui !

16- Menderley for ever de Tatiana de Rosnay (Éloïse d’Ormesson)
Une amie me l’avait prêté il y a au moins un an en me disant « Lis-le, tu vas adorer ! ». Je suis fan de Tatiana de Rosnay, une fois que j’ai trouvé le courage de m’attaquer à ce pavé qu’est la biographie de la romancière Daphné du Maurier, j’ai évidemment adoré. Les similitudes avec la vie de Tatiana de Rosnay sont parfois étonnantes. L’envers du décor de l’écrivain célèbre est passionnant.

17- Si souvent éloignée de vous* de Marlène Schiappa (Stock). Des lettres envoyées à ses filles dont on doute parfois qu’elles soient vraiment envoyées à ses filles. Un ensemble qui peut sembler « moi, je », mais c’est comme ça qu’on s’adresse à nos enfants, non ? (Quand j’étais petite, je…). Il y a du politique ascendant militant qui ne m’a pas trop intéressée. Il y a aussi des jolies choses sur la sororité ou ces petites manies de maman que l’on a même quand on est ministre, même quand on est féministe pour garder nos enfants près de nous.

18- Mission Huygge* de Caroline Franc (First). Je vous en ai assez parlé . Un livre doux et moins léger qu’il n’en a l’air.

JUIN

19- Ma vie chez les milliardaires russes de Marie Freyssac (Stock). Un service de presse reçu en 2016 ! Les chroniques d’une fille au pair chez des milliardaires russes. Scoop, les milliardaires sont riches.

20- Quatre murs et un toit de Camille Anseaume (Calmann-Lévy). Avec Camille (que j’avais interviewée pour son premier roman), on habite la même rue en nostalgie, alors bien sûr, j’ai aimé faire avec elle la visite de sa maison d’enfance sur le point d’être vendue.

21- La fonte des glaces de Joël Baqué (P.O.L). J’ai failli ne pas finir cette histoire de petit vieux collectionneur de pingouins empaillés, qui se retrouve sans le vouloir, symbole de l’écologie. J’ai sauté 50 pages pour arriver à le finir. La plume est belle. L’engagement aussi. Mais le livre m’a laissée de glace (huhuhu).

22- Partition amoureuse de Tatiana de Rosnay (Héloise d’Ormesson). Une chef d’orchestre se confie sur les amours de sa vie. J’aime cette capacité que Tatiana de Rosnay a, de ne jamais écrire le même livre même si celui-ci n’est pas mon préféré.

Je ne sais pas si vous avez lu ces livres. En tout cas, n’hésitez pas à donner votre avis, surtout si ce n’est pas le même que le mien !