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Mais non, je vous rassure, mes enfants dorment bien. A 7 ans et presque 10, il serait temps.

Je voulais parler de « Pas plus de 4 heures de sommeil« , le roman de Marlène Schiappa, qui porte bien son nom puisque je n’ai pas réussi à me coucher avant de l’avoir fini. Déjà hier, j’ai laissé jouer les enfants à la tablette toute la matinée tellement j’étais vissée à mon livre. Nous avons déjeuner à 15h30, si bien qu’on a enchaîné directement sur le goûter (« Ne le dites pas à votre père les enfants »). Je crois que j’aurais pu gagner le concours de la plus mauvaise mère que se livrent à un moment Morgane, Emilie, Assia et Géraldine (un peu comme dans ce film que j’adore où Julia Roberts jouant Julia Roberts remporte la palme de la VDM), les quatre héroïnes du livre qu’on a envie d’appeler, juste pour savoir comment elles vont, une fois le livre fini.

Je pourrais vous résumer l’histoire (deux anciennes BFF qui n’ont plus rien à voir, l’une executive woman, l’autre mère au foyer, se retrouvent par hasard sur Facebook et passent un pacte « je t’aide à entrer dans le monde du travail et toi tu m’aides à entrer dans le monde de la maternité »).

Je pourrais vous dire que c’est un livre qui parle de maternité, de conciliation vie pro-vie de famille, des sujets chers à Marlène Schiappa qui est entre-autres fondatrice de l’association Maman travaille (ses 4 heures de sommeil, Marlène ne les doit pas qu’à ses enfants…). Mais ce serait passer à côté de l’essentiel.

Ce serait passer outre les personnages qui nous ouvrent les portes de leur quotidien, montrant comme l’intime peut être universel, dans un roman, comme dans un blog. Ce serait passer à côté du style si particulier de Marlène avec ses diversions et ses pointes d’humour grinçant là où on ne les attend pas (il faut que je replace l’expression « faire des scoubidous avec ses trompes de Fallope ») et sa malice aussi, quand elle glisse son livre « Eloge de l’enfant roi » sur la table de chevet de la nounou idéale et le bureau de l’association Maman Travaille dans les décideurs d’une campagne Européenne sur la parité.

Ce serait passer à côté de l’essentiel, car l’important je crois, c’est que Pas plus de 4 heures de sommeil réconcilie toutes les mères, les carriéristes, les mamunistes, les parfaites, les décomplexées. Et que ce n’est pas si courant de nos jours.

Ce roman se lit comme un bon film. Bravo Marlène.

Pas plus de 4 heures de sommeil
éditions Stock. 333 pages.
19,50 euros