Ce matin, j’ai encore oublié le goûter de M. et son sac de judo... C’est bien d’avoir un pense-bête, c’est mieux de penser à le regarder avant de partir.
Et oui, j’ai le regret de vous informer qu’une maman freelance est une maman débordée comme les autres. Parce qu’au début, on croit qu’on va avoir le beurre et l’argent du beurre : un travail et du temps (et le sourire du boulanger en pleine journée). Et pourquoi pas des enfants qui dorment tant qu’on est dans les voeux pieux.
Et même qu’au début c’est le cas. On travaille sur notre petit bureau bien astiqué pour nos clients qu’on compte sur le doigt d’un pouce… puis de l’index, du majeur, de l’annulaire (on révise les noms des doigts avec J. oui !). Et c’est là qu’on se rend compte qu’il n’y a pas de mystère. Des clients = du travail = du temps et finalement, le résultat de l’équation finit comme toujours par « j’ai pas le temps ».
D’autant plus qu’on a du mal à ne pas dire oui à tout ce qu’on nous propose. Le freelance qui dort les yeux fermés alors qu’un de ses contrats vient de se terminer, je veux bien qu’il me donne le nom de son somnifère. Mes plus belles insomnies, je les dois à l’angoisse du lendemain « Et si je n’assurais pas, et si je devais retrouver un travail salarié à Paris et ne plus JAMAIS voir mes enfnats, et si juste parce que j’ai dit non là maintenant, on devait vendre la maison et nos meubles ? » On grossit vite le trait la nuit, je vous l’accorde !
Alors toi, qui rêve d’une vie de freelance, je te montre à quoi ça ressemble, dans la vraie vie d’une maman freelance et rock’n roll :
Tous les matins, j’accompagne M. et J. à l’école à 9h (pas coiffée, parfois même pas douchée mais ça c’est un autre sujet…). J’arrive à la maison-bureau prête pour travailler à 9h15, ce qui est un gros progrès par rapport à mon ancien job où j’arrivais à 9h20 alors que j’étais censée pointer à 9h mais c’est encore un autre sujet.
Travail – facturation – paperasses -travail. 15h : zut, j’ai oublié de déjeuner
16h25 : l’école est finie, mon travail aussi. Ce qui est un gros progrès par rapport au temps où j’étais salariée et où je ne voyais jamais la maîtresse. Sauf que 7 heures, ca n’a jamais fait une journée de travail alors deux fois par semaine, les enfants restent à la garderie jusqu’au bout, histoire que je puisse avancer. Voire, rencontrer des clients (et sortir un peu de chez moi…) sur Paris.
Et plus tu sors, moins tu travailles… la journée. Alors tes petites soirées en amoureux une fois les enfants couchés, elles se transforment en soirée ordi à rattraper le temps perdu (ce qui est un gros recul par rapport à ma vie de salariée où mon home sweet home n’était qu’amour et détente).
Et le blog dans tout ça ? Moi qui croyais avoir du temps pour lui, je le case où je peux, comme avant. Et les cernes là, sous mes yeux, en toute objectivité, je ne les dois pas qu’aux nuits pourries de mes enfants !
Et le pire dans tout ça, c’est que je sais bien que ça continue de te faire rêver. Je le sais parce que j’aurais dû mal à m’en passer maintenant, de ma vie de freelance.
Dans la série La vérité sur le freelance, lire aussi :
Episode 1, alors maman freelance, c’est le paradis ?
Episode 2, les journées enfant malade
Episode 3, les vacances
C’est compliqué la vie! Salariée, maman, freelance, des fois je me dis que sans tout ça on serait bien vides! 🙂
ou bien tranquilles (selon les jours !)
Tout ça est tout à fait exact… mes journées quasiment mot pour mot (sauf que moi c’est 8 h 30 à l’école, et douchée/maquillée en prime, parce c’est psychologique, en fait…), l’angoisse, la gestion du temps, les doigts de la main, les questions sur le lendemain, la place du blog à caser parce que ça fait du bien quand même… et la même conclusion : j’aurais du mal à m’en passer moi aussi de ma vie de freelance ! Même s’il faut quand même bien avouer que concilier le tout demande beaucoup-beaucoup d’énergie !!! C’est positif, mais des fois… crevant !
Bises Isa, hop, au boulot !
Ah non mais maquillée je le fais aussi… des fois 😉
C’est tout à fait ça, mais comme Béa, moi aussi je sors douchée / maquillée pour aller à l’école et à la crèche ; -))
En revanche tu as oublié la dimension « ménage et rangement » de la maison avant de se mettre à bosser… je suis incapable d’allumer ma machine sans que tout soit rangé et à peu près propre, du coup je commence rarement avant 10h, pour finir comme toi à 16 h 25 et m’y remettre le soir quand les loulous sont couchés… mais je pense que pour rien au monde je ne renoncerai à ce statut, malgré les doutes, les interrogations etc.
J’ai pas oublié en fait. J’ai une femme de ménage une fois par semaine et le reste du temps, c’est en dehors des heures de boulot ou pendant la pause dej. Si je m’y mets, je ne fais plus que ça !
Et bien je vois qu’on a à peu près le même emploi du temps, et oui la journée qui se termine à 16h30 c’est compliqué !!! Surtout quand, comme moi, on n’est pas du matin… Et je ne parle pas du mercredi, ce qui nous fait donc une semaine de 4 jours ! Je passe par des hauts et des bas, mais quand même j’aime bien ça il faut l’avouer !
Des hauts et des bas voilà. Et pour les hauts, il est vraiment important de sortir de chez soi, sinon, c’est dur !
Le prblème d’être freelance, c’est peut être que personne ne peut vraiment te croire quand tu dis que tu es crevée… Sauf les autres freelance…
C’est un peu l’effet que ça me fait en effet. En plus, tout le monde (enfin beaucoup de gens) pense que mon blog est mon job et que je n’ai donc que ça à faire. Ah mais si seulement !
C’est tout ma vie, ça (la dépose d’enfants pas douchée du matin…) mais je ne changerai pour rien au monde parce que punaise, on a une belle liberté quand même.
Et c’est cette liberté qui est dure à apprivoiser en fait. Un peu comme uand tu passes du lycée à la fac !
Pendant mes 6 mois de congés mat j’avais choisi de travailler a la maison pensant passer du temps avec ma fille. Oui j’en ai passé mais souvent tres stressé du retard accumulé.
J’avais du mal a m’y mettre le matin, il faut vraiment etre rigoureux et ce n’est peu etre pas pour moi.
En tt cas c’est loin d’etre aussi simple qu’on l’imagine.
bisous
Ah non mais quand tu as en plus un bébé à la maison, c’est impossible. Ou alors histoire de dire je travaille mais sans le faire vraiment. Ou alors il faut être superwoman. J’en connais (une !)
Bon je ne suis pas (encore) maman mais je suis freelance depuis peu et je trouve ça très intéressant de suivre tes petites aventures ! Je m’y retrouve parfois, le stress de la vie de famille en moins ! Bon courage !
Merci Marion. En effet, il faut trouver la motivation pour s’y mettre, qu’on soit maman ou pas.
Et ouep, c’est à peu près ce que j’imagine …
Depuis que je suis à la maison et que j’ai des projets, je ne vois pas le temps passer, surtout que j’en profite pour aller faire les courses 1 fois tous les 15 jours, j’ai des amies qui passent de temps en temps, des rendez-vous et … un bébé!
La vie va à 100 à l’heure depuis que je ne vais plus au bureau chaque jour.
Mais oui, il faut se discipliner car il y aurait toujours des trucs à faire. En revanche, avec le bébé… bon courage !
Itou : j’ai cru qu’en laissant le Papa gérer le réveil et en commençant ainsi mon travail très tôt, j’échapperais aux soirée boulot, et ben non… parce que le client, à 7h00, il roupille, mais à 17h30 il a la pêche et plein d’idées. Mais passer presque trois heures avec mon gnome tous les soirs, tout en faisant un boulot que j’aime, c’est un privilège que je savoure… la plupart du temps 😉
Ah évidemment et le client appelle le mercredi aussi alors que tu es au parc avec les enfants qui hurlent parce qu’ils veulent leur goûter !
Internet, c’est le rêve pour beaucoup de ne plus devoir bosser dans une entreprise, de ne plus avoir de chef, de bosser quand on veut et où on veut… mais combien y arrive vraiment sans aucun soucis du lendemain ?
Tous ceux qui réussissent bossent 70h00 par semaine et n’ont pas de gosses en général.
Je rêve aussi de bosser chez moi et de vivre du Net, mais il faut être réaliste, avec mon boulot, j’ai une certaine stabilité, un salaire sur à la fin du mois (enfin tant que ça dure mdr), et je sors de chez moi tous les jours…
Je te félicite, ainsi que tous les autres dans ton cas, car vous avez du courage d’avoir tenté l’aventure et d’en plus de vous occuper des enfants jusqu’à leur couché, en plus de votre travail.
Le boulot au soir, je connais aussi, entre Papa Blogueur, d’autres projets et aussi la maison à gérer, des soirées « en amoureux » elles sont rares…
Je m’offusque, bloguer n’est pas un boulot !
le p’tit coup de mou de l’automne ?
Il est des questions, des remises en cause, des bilans récurents à certains moments de l’année…L’automne étant en général porteur de fatigue et donc de bilan pfffffffffffffff !
En tout cas je te félicite, car il c’est déjà difficile de compartimenter quand on travail à l’exterieur, alors quand le travail est chez soi …
Non, globalement la pêche mais certains jours, ça mouline dans la choucroute !
moi aussi je veux oublier le gouter de Mister E. et son sac de piscine…..
C’est le nouvel eldorado « rédactrice freelance » !!!
je dois dire que personnellement ca ne fait pas rever ! je ne me fais d’illusion un boulot free lance c bcp bcp de boulot d’autonomie, de rigueur, sacrée responsabilité si ca ne marche pas! bref ce n’est pas fait pour tout le monde je crois
Je te comprends. Avant de l’être moi-même, je n’avais jamais imaginé que je pourrais l’être un jour !
Je me retrouve dans ton billet, c’est parfois très difficile de jongler parce que les frontières entre temps travail / temps pour soi / temps maman / temps femme est encore plus fine que pour quelqu’un qui bosse en entreprise… C’est un luxe de bosser chez soi, certes. Mais avec pas mal de sacrifices tout de même.
C’est exactement ce que je voulais souligner. Ca a l’air de tellement faire rêver mon job, genre c’est trop fade. Alors qu’il y a des jours de bonnes galères !
Rhoo là là Isabelle, qu’est ce que t’as raison….
Pfffff ….
Finalement quand est-ce qu’on VIT ?????
bisous, courage, jsuis avec toi, car moi aussije galère mais en congé parental 😉
Et pourquoi on est en galère en congé parental, raconte (par mail si tu veux) !
Amie free-lance, tu le sais, je sais que tu le sais, tu sais que je sais que tu le sais, bref, on s’comprend, et on se serre les coudes, hein ^__^
(quoi, mon com ne veut rien dire ? mais si, voyons !)
(bisous)
Je sais que tu sais ue je sais ue tu sais. Enfin tu me comprends uoi. Et heureusement que tu es là, tu sais !
Rassurant, et inquiétant!
Qu est ce qui m’a donc pris de céder a la pression du blog alors que j avais déjà l’asso, le mi-temps et les six pistols?
Ce qui est bon, c est d’en rire avec toi!
Merci!!!
Ps: moi c est maquillage 2 jours sur 4 d école pour pas que les gens s’habituent (même si en fait, je pense que le matin, personne ne me regarde…)
J’aime bien ton deux jours sur 4, j’y penserai tiens ! Et pour le blog, ne te mets pas la pression, justement. Mais pour l’instant, ils sont chouettes tes billets !
Je pense que je vais essayer de trouver un boulot à mi-temps histoire d’avoir une petit stabilité et d’avoir néanmoins de la souplesse au niveau de la semaine, mais vais-je réussir à compléter un mi-temps ? Parceque financièrment, tu t’y retrouves par rapport à ton ancien poste de salariée ?
Disons que j’avais le beurre et l’argent du beurre (les piges). Je n’ai plus que le beurre et ça fait tout drôle. Tu ne bosses plus là ?
J’ai bossé exceptionnellement de la maison aujourd’hui, à cause de la grève des transports… Et ben j’ai rien glandé! Je ne sais pas comment vous faites. Enfin au moins les lessives sont faites, ainsi que les menus de la semaine, ma tenue validée pour le mariage de samedi, et tout mon retard sur les blogs rattrapés 🙂
Heureusement que je fais l’aveugle devant linge sale et vaisselle à faire alors !
C’est un peu comme les mumpreneurs, elles bossent une fois les enfants couchés alors que nous les salariés c’est assez rare !
Bosser avec un bébé « dans les pattes », ça doit être chaud quand même.
Enfin la tête en l’air ça n’a rien à voir avec maman free-lance ou débordée ou autre hein 😉 je peux t’en parler !
Sinon ça ne me fait pas rêver du tout, ce qui me fait rêver c’est d’avoir les sous pour ne plus travailler du tout…
J’ai demandé à ma mère de devenir mon mécène pour pouvoir écrire mon roman. Elle a rigolé. C’est pas vraiment la réponse que j’attendais 😉
tres bien résumé… un oubli peut être la solitude parfois, le travail d’équipe et les pauses cafés… mais vite compensées par les pauses goutés !
biz
Ca fera l’objet d’un 5° opus ! Mais c’est très vrai
oh mais cette joie quand même de voir tes enfants, c’est énorme ! avec les temps de trajets pour un boulot salarié c’était garderie matin et soir tous les jours !
Mais c’est clair. Je fais l’inverse de mon mari alors je connais ma chance !
Bon alors moi je viens de reprendre mon boulot de salariée après 9 mois de congés mat (et oui je bosse dans une très grosse société avec plein d’avantages) et bien je rêve de pouvoir aller chercher mon premier p’tit loup à l’école, d’être là (de temps en temps)pour le bain bref de passer plus de temps à la maison avec mes loustiques…
Mais efcetivement, je ne sais pas si je pourrai m’organiser et surtout je ne sais pas quoi faire!!
Ah la vie de maman freelance !!
Je me suis couchée à 5h30 ce matin pour finir un boulot urgent et je me suis levée à 8h30 (je te laisse faire le calcul de ma petite nuit !) et rebelote pour une journée ou il va falloir être créative et aimable (surtout) alors que je ne pense qu’à une seule chose : dormir !!!
Je n’aurais pas mieux dis sauf que je dépose tout les matins à l’école B, M , L et M .. en dehors de ce petit détail c’est tout pareil 😉