Jeudi dernier, comme je l’annonçais là, j’assistais à la journée des mères actives organisée par l’association maman travaille. Une journée de tables-rondes sur le thème de la conciliation vie professionnelle/vie privée.
Et comment dire ? Que j’étais le parfait exemple de la difficulté à concilier les deux. C’est le papa qui gérait les enfants ce jour là, et c’est pourtant moi qui me suis couchée tard la veille pour préparer les affaires des enfants (bien sûr que mon mari sait choisir des vêtements mais ça devient plus compliqué quand la moitié de leur garde robe est au sèche-linge et l’autre… dans le bac à linge sale !), pour ranger avant le passage de la femme de ménage (essentiel quand on est freelance), pour avancer le travail que j’aurais dû faire le lendemain aussi. Puis je me suis levée tôt, je pensais sauter sous la douche et partir, j’ai dû chercher le livre de bibliothèque (j’avais rangé la veille pourtant !), préparer le goûter, rater mon train, prendre le suivant et louper le début ! Mais ma matinée était une intro au thème à elle toute seule.
Plus qu’un résumé de la journée (vous pouvez en lire un très bon ici), j’ai noté quelques pensum évoqués par les participantes, des devises presque, à s’appliquer ou non :
« De l’importance de trouver le bon mari » Emmanuelle Gagliardi, auteure du « Guide des clubs et réseaux au féminin) et Aude de Thuin –> un mari compréhensif pour nous accompagner dans nos choix.
« Les femmes doivent organiser leur incompétence parentale et ménagère » –> De façon à laisser le « bon mari » prendre sa place dans la sphère familiale.
Brigitte Grésy, rapporteur parité évoque l’importance de la « parentalité ». « Le père est d’avantage impliqué auprès de ses enfants lorsqu’il l’est dès les premiers jours«
« La maternité comme un avantage compétitif » Brigitte Gésy –> où l’on apprend à déléguer, à prioriser…
Je finirais par le message positif d’Aude de Thuin étonnante oratrice, auteur de « Femmes, si vous osiez, le monde s’en porterait mieux » : « Ayez confiance en vous » –> Les femmes sont souvent victimes des barrières qu’elles mettent elles-même sur leur chemin.
Osons ! Voilà un bon mot d’ordre. Vous feriez quoi si vous osiez, vous ?
PS : Hasard du calendrier, j’ai reçu le livre d’Isabelle Fontaine « Devenir mère et réussir sa vie professionnelle » paru aux Editions Leduc.S. En 6 chapitres sur le bon moment pour faire un enfant (= jamais !), le congé maternité, la garde, le retour au travail, le congé parental et le virage professionnel, Isabelle fait le tour de la question avec de nombreux témoignages de mamans actives. Un bon complément à la bible Maman travaille dont je parlais là.
Le bon mari, c’est vrai que ça aide un maximum!
Je crois aussi qu’il faut se comporter de sorte à ce qu’il soit un bon mari. Le gars plein de bonne volonté auquel on ne laisse rien faire deviendra forcément un goujat. L’inverse est sans doute vrai aussi…
LMO : voilà ! C’est justement le sens du « organiser son invompétence parentale et ménagère ». Si tu le le laisses rien faire du genre « Laisse, je vais le faire, ça ira plus vite », le bon mari ne pourra pas faire de prouesses !
C’est pour ça que j’aime pas du tout cette nouvelle mode du maternage qui aurait tendance à mettre encore plus la mère comme unique centre névralgique du foyer. Peut être que le maternage est beaucoup plus complexe que cela mais en tout cas c’est ce que les médias laissent filtrer. Résultat : on a des femmes qui culpabilisent de travailler, des femmes stressées parce qu’elles n’arrivent pas à tout gérer, bref le bordel ! 🙂
electromenagere : materner oui, exclure l’autre du fait de sa fusion, non. C’est souvent le problème. Se montrer trop fusionnel rend les séparations plus difficiles et favorise l’enfermement au foyer même si ce n’est pas vu comme un enfermement. Je crois que la Leche League était furieuse du film « Un heureux événement » car on y dépeint ce mécanisme (mais je m’arrête là parce que je n’ai pas vu le film – mais lu le livre hein !)
Mille fois d’accord avec tous les points. Le plus épineux serait « organiser l’incompétence » : il faut arriver à l’admettre/la décider et surtout l’assumer. Oui, la femme de ménage est une nécessité, les soirées en célibataire aussi. Non, je ne peux pas travailler avec le gnome dans les pattes, je n’ai pas tout mon temps pour faire les courses. Même les plus proches ont une vision erronée de notre quotidien.
Mais ça c’est clair, on ne PEUT pas travailler avec un bébé dans les pattes !
Ah moi le bon mari, je l’ai trouvé. Il fait la cuisine, s’occupe très bien de notre fils et ce depuis le début, même quand j’allaitais (ça n’empêche pas du tout). Malgré cela, j’ai l’impression que tout le reste lui est invisible: le panier a linge qui n’en finit jamais de se remplir, les visites chez le médecin toujours pour ma pomme, la gestion de la nounou, les factures a payer… et j’en passe.
J’ai parfois l’impression qu’on me prend pour une feignante parce que mon mari a fait le repas et a changé une couche alors que je travaille et gagne autant que lui. Beaucoup de personnes sont étonnées que je ne prenne pas un temps partiel et que je préfère payer une nounou a temps plein et une femme de ménage. Les mentalités sont longues a changer
Mais alors, comme je te comprends. Mon mari cuisine et fais les courses, tout comme le tien et je sens que parfois on se demande ce que je fais !
Tu y étais… Je t’ai pas reconnu
Ah zut, on s’est loupées !
Si j’osais, je prendrais un peu plus de temps pour moi.. parce qu’en travaillant, même avec un mari bien choisi, pas assez de confiance en soi, il manque un truc c’est le temps… Et franchement j’y arrive pas à prendre le temps de faire du sport, faire des soirées avec des copines ou juste aller faire du shopping sans avoir l’impression d’avoir pris du temps à mes enfants, à mon boulot ou à mon mari…
Exactement ça. Il faut arriver à se dégager du temps pour soi en dehors des « obligations » familiales.
Chez nous, c’est celui qui fait qui a raison… il ne fait pas comme moi, mais ce qu’il fait, je n’ai pas à le faire. Il n’y a pas de tâches gratifiantes ou pas gratifiantes, il y a juste des choses à faire, et on est ok sur le fait qu’on est 2 à devoir se les partager…
Et puis, Il me valorise, il est fier de moi, il est fier que j’ai repris le boulot après 11 ans et il me le dit, et ça me donne des forces.
mais bon il n’a pas pu prendre sa journée le 9 pour que je sois là 🙂
Ca c’est une bonne équipe !
je ne sais pas ce que j’oserais… je crois que je m’en sors pas mal… Oser pour moi aurait des conséquences par rapport à mon travail mais je ne peux pas me le permettre, pas les moyens…
mais c’est marrant parce que tu parles de la journée Maman travaille mais que de maman gère par rapport à son foyer… bizarre non ? 🙂
Parce que justement, les femmes sont tellement encore associées au foyer que cela les empêchent de décoller au travail !
Je dois reprendre mon boulot la semaine prochaine et j’ai tres tres peur de pas pouvoir concillier entre travail et foyer. Je suis mére de trois enfants et je suis en congé depuis la naissance du dernier (15 mois) et si j’etais en congé c parceque je ne me sentais pas prete pour le cauchemard de chaque matin(reveil des petits,leur toilette,leur ptit dej,..) en plus j’avais du mal à me separer du bébé . Maintenant je ne suis pas vraiment prete mais ma vie active me manque tellement …si ça vous interesse je vous donnerais de mes nouvelles la semaine prochaine
Super article, merci beaucoup.
Ce sujet sera bientôt mon actualité, je reprends le travail le 02.02.2016 à temps partiel.Même si je ne suis pas prête à quitter ma Ninou d’amour,et la laisser dans les bras de parfaits inconnus, même bardés de diplômes.Je n’ai pas confiance, c’est mon petit coté parano qui parle!!
Pour le ménage, oui les filles je saute du coq à l’âne! Soyons fous !! On va faire une semaine d’adaptation pour le Papa, sans oublier d ‘investir dans un robot aspirateur.
Chéri voulait un drone pour Noel, moi je dis juste qu’un robot c’est un robot 😉
Enfin pour répondre à ta question ma belle,
J’aimerai un job que je puisse exercer de la maison au moins jusqu’a l’entrée en mater de ma puce…
Bien à toi
Lily de Maman Gâteau et Gosse de Fous.