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Je suis du genre rêveuse. Le genre à foncer dans un poteau, juste parce que je suis dans mes pensées. Ado je portais même un t-shirt (moche) avec la devise de Goethe « J’aime celui qui rêve l’impossible » que j’avais faite mienne.

Des rêves, j’en ai toujours eu 13 à la douzaine : rencontrer le prince charmant, voir la grande barrière de corail en Australie (tant qu’elle est encore là), vivre sur une île, écrire un best-seller, nager avec les dauphins. Je n’ai jamais rêvé d’avoir une famille, des enfants, un poisson rouge.

Et pourtant ce soir, la petite s’applique à faire un puzzle, le grand m’a piqué ma tablette (il faut que je vous reparle de mon nouveau joujou), Mac Dreamer fait griller les châtaignes qu’on a ramassé dans la forêt à deux pas de la maison. On dirait bien qu’on est heureux. Et ce bonheur là, je ne l’échangerais pas contre le plus petit de mes rêves.

A quoi ca sert finalement de courir après sa martingale ? (j’ai appris le mot cette semaine en regardant The Mentalist, il fallait que je le replace). La maison à la mer aura elle aussi des robinets qui fuient, le roman aurait des chances de finir en promo dans le bac des invendus et je flippe dès que j’ai la tête sous l’eau. Est-ce que la réalité qui se cache derrière nos chimères vaut la peine ? On réalise un rêve et après, what’s next, on passe au suivant ? Et si j’avais des rêves plus grands que moi, comme les enfants les yeux plus grands que le ventre. Je devrais peut-être laisser mes rêves peupler mes nuits plutôt que mes jours, histoire de rattraper mon quota d’heures de sommeil en retard. Après tout, on peut toujours rêver !

Il n’empêche, faut-il réaliser ses rêves, au risque de leur enlever toute leur saveur, je me le demande.

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PS : en passant, un petit clin d’oeil à ma copine Béatrice qui a choisi de réaliser ses rêves un par un. Après avoir écrit un livre, elle participe maintenant à l’aventure Biologix qui fabrique des biscuits bio pour enfants, parfaits pour l’apéro (pas gras), avec une sympatique charte éthique. Le nom de leur société : realize your dreams. Ca ne s’invente pas ! (et on trouve leurs biscuits Biologix- il y en a des sucrés aussi, dans tous les bons magasins bio !)