reve-ou-creve

Il y a longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles fraîches par ici. Comme dans la vie, j’ai comblé le vide, par des sorties, des escapades, des sponsos (parce que vous comprendrez…), des faux fuyants. J’avais égaré le filtre rose au travers duquel ce blog passe ma vie depuis 7 ans. Et je n’avais pas envie, vraiment pas, de vous livrer du gris foncé. J’ai des amies formidables pour ça, qui connaissent par coeur ma voix qui flanche et la pensée de trop qui me fera basculer du côté sombre.

En faisant du rangement (dans ma vie) pourtant, j’ai fini par retrouver mon filtre. Il est un brin poussiéreux,  un peu rayé par endroits, les contours ne sont pas nets mais on peu voir un peu de rose de l’autre côté.  Du côté de cette vie qui s’impose à moi. Je n’ai pas choisi cette nouvelle vie à trois. Mais j’ai choisi de ne plus la subir. Et ca commence par des petits riens au quotidien :

A table,  on a joué aux chaises musicales pour éviter la sensation de la chaise vide. Je me place désormais en bout de table avec un enfant de chaque côté. 2 bras, 2 enfants. Pas de jaloux !

J’ai changé la déco du salon. Trois fois rien qui changent tout. Trois petits poufs remplacent les imposants fauteuils clubs. Trois tâches bleues qui apportent de la couleur au monochrome beige-blanc apaisant ou déprimant, c’est selon. J’ai aussi descendu ma mappe-monde vintage pour me rappeler que malgré tout, le monde, mon monde tourne rond.

J’ai apprivoisé les silences du samedi matin, quand les enfants ne sont pas là même si je crois toujours les entendre appeler la nuit. J’ai appris à les savourer même, à m’en nourrir, à y puiser la force pour mener cette vie a trois qui finalement n’est pas si différente de celle-ci.

Je marche 3 heures par semaine avec une maman de l’école (et je cours quand je peux). J’ai réappris à m’ouvrir aux autres.  A accepter de l’aide quand on me la propose. A la demander parfois.

J’ai appris à faire du feu SEULE, à faire la cuisine SEULE. Je commence d’ailleurs à me demander si un Thermomix ou autre robot Companion (l’équivalent chez Moulinex, bidule à 800 euros) ne me serait pas utile – voire indispensable ?  Question impensable pour moi il y a quelques mois (Malheur, mon cuisinier s’ est barré avec mon photographe !). Si vous avez des avis sur ces robots, je prends !

J’ai retrouvé d’anciens amis. Certains par hasard comme si il existait. Mes « vieilles » copines du lycée. D’autres grâce au blog, lien permanent pas si à sens unique que cela (merci Noé). Tous, à leur manière, sont le miroir de ce que je ne suis plus,  de ce que j’aurais pu être. Et peut être aussi le reflet de celle que je deviens.

J’ai dévoré des dizaines de bouquins du Tatiana de Rosnay, du Foenkinos, du Delacourt (j’aurais pu m’épargner le dernier On ne voyait que le bonheur). Je retourne au cinéma aussi et je regarde en DVD tous ces films que je n’avais pas vus parce qu’il fallait faire des concessions : les petits mouchoirs, les poupées russes… Certains de ces livres ou de ces films se sont trouvés là au bon moment je crois. Je déclare « Je vais mieux » de Foenkinos, livre officiel de la quarantaine qui déchante.

Et puis surtout, même si mes nuits sont encore trop courtes, j’ai recommencé à rêver. Pas des grands rêves en carton pâte. Pas du Disney dégoulinant de princes charmants. Juste la réponse à la question « Qu’est ce que JE veux faire du reste de ma vie ? ».

Essayez de vous la poser, vous verrez…

PS : et côté filtres qui embellissent la vie, il y a Instagram aussi. Vous pouvez me suivre sur le compte @monblogdemaman !