Il s’appelle Scout, il parle, il chante et ses parents se l’arrachent.

D’un côté J. 3 ans. Propriétaire officielle de la peluche.

De l’autre côté M. 6 ans. Qui depuis deux mois use de subterfuges longuement réfléchis pour passer la nuit avec Scout. Genre, il le planque dans son placard à vêtements pour que sa soeur l’oublie.

Il faut dire qu’il parle (Anglais c’est une bêta mais M. s’en contre-fiche. Même quand Scout lui dit « I love you J. » C’est dire !) et qu’il chante. Mais si ce chien vert destinés aux enfants de 6 mois-3 ans fait l’objet d’autant de convoitises de la part d’un petit garçon de 6 ans, c’est à cause de sa fonction veilleuse, celle que tu programmes en appuyant sur le pied gauche avant de t’endormir. C’est cette fonction là aussi qui m’a poussée à me faire complice de l’enlèvement de Scout. Parce que depuis que M. a endormi le scout de sa soeur, il ne se réveille plus la nuit (et moi non plus par ricochet.) Si c’est pas une bonne raison ça !

Le hic, c’est que Scout, J. l’a eu pour son anniversaire. Ce n’était pas très judicieux aussi d’offrir à sa fille la bêta anglaise d’un jouet donné par un fabricant (Leapfrog). Mea culpa, je suis la mère, c’est de ma faute, comme toujours. Et puis j’aurais pu me dire que puisqu’il était vert et pas violet comme sa copine Violette, il était pour mon garçon et pas pour ma fille. Mais j’ai voulu dépasser les schémas sexistes du fabricant.

Et j’aurais pas dû.

Parce que M. m’a demandé un Scout pour son anniversaire mercredi prochain… Un Scout qui parlerait français celui-là, qui lui dirait son prénom et qui le bercerait tout autant.

Le hic (bis) c’est que Scout n’est toujours pas sorti en France, ce qui me contraint à faire du lobbying auprès de J. pour qu’elle offre à son frère le jouet que je lui ai offert à elle pour son anniversaire… C’est pas gagné cette histoire !