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Qui est-ce qui a eu cette fichu idée de faire tomber le lundi de Pâques en plein pendant les vacances, hein ? QUI ?

J’aurais dû y faire attention aussi, en choisissant nos dates. Parce que je me retrouve face à un cas de conscience maintenant, ma fille veut tout annuler. Elle veut ses oeufs de Pâques. Il fallait la voir le visage déconfit, imaginer les oeufs, ses oeufs fondre dans le jardin.

C’est là que j’ai entendu sonner l’alerte dans ma tête Mayday, mayday. Nous avons un problème. 

J’avais oublié comme la tradition compte chaque année. Le réveil matinal, plus matinal que d’habitude, le lapin avec son collier rouge, toujours le même qui attend sur la grosse branche du marronnier, les pièces en or qui brillent de loin, les peufs Kinder qui dépassent des pots. J’avais oublié l’excitation les jours qui précèdent, la même que j’avais petite, chez ma grand-mère, quand je barrais les cases de mon calendrier de l’Avent spécial Pâques homemade. La joie de fouiller dans le jardin avec mon petit panier en bois et les sabots de Mamy. Et mon grand-père qui lui tend les munitions chocolatées par la fenêtre, dernier souvenir que j’ai de lui. Première désillusion. Et si les cloches n’existent pas, le Père Noël alors ?

Me v’la coincée. Impossible que les cloches tombent dans un appart’. On peut privatiser un coin de jardin au VVF ?

Comment je vais faire ? Je suis crédible si je lui dis que les cloches ont pris des vacances aussi ?

Comment vous faites quand vous n’êtes pas chez vous quand les cloches passent ?