« Tu fais un truc jeudi ? »

« Heu… »

C’est comme ça que je me suis retrouvée à garder mon petit neveu même plus par alliance pendant TOUTE UNE JOURNEE.

« Tu me prépares un mode d’emploi », j’avais dit. Et j’avais ressorti mon Rufo illustré aussi. Histoire d’avoir réponse à tout.

Jeudi est arrivé. Sans mode d’emploi. Juste des biberons et un petit pot d’épinards à lui faire avaler. Des couches et pour le reste basta « Tu sais faire, t’en as eu deux ».

Oui, oui tu penses bien, j’ai répondu façon Dory.

La vérité, c’est que j’avais tout oublié. Pas la technique, changer la couche, ça va. Préparer le biberon, OK.

J’avais oublié comme je n’aime pas ça, les bébés. Comme j’ai toujours peur de mal faire. Comme je m’en veux quand il ne dort pas (il fait des siestes de 4h, qu’elle avait dit…), et encore plus quand il ne mange pas (non mais des épinards quoi !). Comme je stresse quand il pleure parce que POURQUOI il pleure ? (Si ça se trouve il ne m’aime pas ?). Comme je m’en veux de ne pas jouer de bon coeur avec les jouets débiles qui font du bruit. Comme Henri Dès en boucle finit par me faire mal au crâne.

Je me sentais tellement pitoyable face à cette bouille de 8 mois, que j’ai fini par appeler l’amoureux à la rescousse.

Il y a quelques temps, j’avais remarqué (avec du WTF dedans) que la deuxième occurence quand on cherchait mon nom dans Google était « Isabelle Cantarero grossesse ».

CESSEZ DONC IMMÉDIATEMENT. Je l’avais dit dès le premier billet de ce blog, il y a 9 ans, Deux bras, deux enfants… Et c’est très bien comme ça.

Pour le babysitting, je résigne sans problème parce que c’est quand même le bébé le plus souriant au monde. Mais je demanderai avant à l’amoureux :

« Tu fais un truc jeudi ? »