La sérénade, c’est surfait. Oubliez.

L’Islande is the new Venise.

Ce pays donne envie d’être amoureux (copyright, ma belle-soeur). Ca tombe bien, quand on y fête ses 10 ans de mariage comme nous.

Là-bas, il faut rebooter tous ses repères puisqu’on est dépaysés avant même d’atterrir sur l’aéroport de Keflavick, dans un paysage de roches quasi lunaire. 

Dépaysement total donc, surtout si dès la sortie de l’avion, on prend une navette pour le Blue lagoon, comme Caroline le conseillait. D’ailleurs, je n’ai jamais aussi peu préparé un voyage que celui-ci. J’ai suivi à la lettre, ses recommandations et réservé toutes nos excursions (le blue lagoon, le glacier, le cercle d’or) directement avec mes billets d’avion sur le site d’Iceland Air.

Le blue lagoon 

Un lagon bleu à 38°C, au milieu de la lave et tu planes encore 1 heure après avoir atterri. Comme une grande piscine naturelle, pleine de silice qui rend la peau douce (et donne un aspect crin blond aux cheveux pas attachés…).

A 16 h 30 en arrivant au Blue Lagoon

A 17 h, le soleil se couche déjà lorsque l’on rentre dans le lagon.

A 18 heures avant de repartir… il fait nuit.

Jour 1 : Reykjavick + le glacier 

Nous rêvions d’une grasse mat… Pourtant, à 9 h 30, après un fantastique petit déj à notre Hôtel Le Marina, nous étions déjà prêt à découvrir une Reykjavick déserte, qu’arpentait seulement quelques touristes, appareil-photo au cou. Il faut dire qu’à cette heure là, il fait encore nuit.

 Il est 10 heures, au clocher de l’église Hallgrimskirkja

Notre hôtel Le Marina (photo du hall chaleureux ci-dessous), se situe sur le port de Reykjavick.

 

Le glacier 

J’avais donc réservé nos excursions d’un clic comme on dit, lisant à peine le descriptif. Nous avions rendez-vous à midi dans le hall de l’hôtel, nous étions 9 dans le mini-bus, j’avais la doudoune « warm-warm-warm » (de la même couleur que mon vernis préféré Essie-Fifth Avenue) achetée le matin même chez 66 North, la marque locale de vêtements chaud et mes UGG montantes de Noël aux pieds. Tout cela s’annonçait plutôt bien, jusqu’à ce que le guide  me trouve des chaussures de rando à ma taille et nous tendent crampons et piolets. Ah la bonne blague. J’avais réservé une randonnée de trois heures sur le glacier.

Et c’était une drôlement bonne surprise. Il pleuvait depuis trois jours si bien que la glace était parfois recouverte de lave, trainée par les eaux. Ca craquait sous nos pieds. On entendait l’eau couler par endroits.Il a neigé, il a grêlé. Nous étions bien.

Nous sommes restés sur le glacier jusqu’à la tombée de la nuit, avant d’aller dîner une soupe à la tomate et de partir à la poursuite des aurores boréales, trouvée avant même de l’avoir cherchée.

En vrai, c’est nettement moins impressionnant. C’est le temps de pause long qui donne cette couleur verte. L’oeil nu perçoit des halos de lumières qui luttent pour percer dans la nuit (il est 23 heures sur cette photo).

 

J3 : le cercle d’or

L’Islande est le pays des amoureux qui se lèvent tôt donc. A 8h30, nous étions prêts pour découvrir le Cercle d’or. Et là encore, je n’avais pas vu lorsque j’ai cliqué que nous ne serions pas 9 dans le minibus mais 70 dans un bus, suivi par un autre…

140 à visiter une serre de tomates (les islandais sont très fiers de leurs serres de légumes, chauffées grâce à la géothermie).

140 à attendre que le geyser strokkur jaillissent.

Enfin, 140 en arrivant.

Plus qu’une poignée au bout d’une vingtaine de minutes, quand la surprise passée, le gros du car s’en est allée acheter souvenirs et déjeuner.

 

Je ne sais pas comment on fait des gif mais en clignant des yeux vous pourrez peut-être retrouver cette sensation dingue qu’on a quand au bout de quelques minutes (parfois 3, parfois 6), le geyser jaillit du tréfonds de la terre. Il y a cette boule bleue à un moment (les bulles de gaz), un moment si bref qu’on se demande si on l’a bien vue et qu’on laisse passer 3, 4, 5 jaillissements parce qu’on ne sait jamais ce qu’elle va cracher, un petit trapu ou un grand élancé qui pourrait risquer de nous éclabousser, de son eau à 80-100°C.

Les chutes d’eau de Gulfoss

Nous étions 140 aux chutes d’eau de Gulfoss aussi. Mais j’étais la seule à chercher mon arc-en-ciel.

Le parc national de Thingvellir

140 à nous arrêter admirer la faille qui sépare l’Europe de l’Amérique, puis le lieu de l’ancien parlement Viking.

Mais quand on voit tout ça. On se sent un peu tout seul au monde.

Vous l’aurez compris, j’étais un peu énervée par cette histoire de 140. J’étais énervée aussi parce qu’il y avait le wi-fi dans le bus et que la voisine de derrière qui skypait avec sa mère sur l’état neigeux des routes en région parisienne me ramenait à la réalité que j’avais eu tant plaisir à piétiner de mes crampons, la veille, sur le glacier. J’aurais voulu être toujours dans mon mini-bus et ne pas toujours comprendre ce que me disais notre guide en anglais.

N’empêche que le guide du grand bus parlait français lui et m’a parlé d’une aurore boréale de fou qu’il avait vue la veille avec un groupe en 4×4.

Il avait dit 4×4 (donc 16 ?) pas 140. « Tu m’intéresses, je veux faire du 4×4 moi aussi« , je lui ai dit.

Mais c’était le jour où l’Islande affrontait la France au Hand-ball (et le hand là-bas, c’est sacré – alors que les champions, c’est nous et que le hand, on s’en moque…). Comme j’ai insisté (pas grand chose, juste assez pour avoir ce que l’on veut), il a fini par passer un coup de fils pour me trouver un groupe et surtout un 4×4 pour repartir à la poursuite des aurores boréales.

Combien ça coûte ? On poserait la question plus tard…

A la poursuite des aurores boréales (bis)

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à 6, avec un couple d’australiens vivant à Londres et un couple de Seattle, dans un 4×4 à gravir la montagne pour aller voir ça :

Reykjavick la nuit, avec un vent qui nous aurait gelés sur place. Il était 21 heures.

Une heure après, nous étions au bord d’une plage de sable gris.

Une heure après, encore, nous prenions une vodka dans la steppe pour mieux faire passer la réalité. Nous ne verrions pas d’aurore boréale ce soir là.

Et puis au retour. Ultime arrêt. Elle était là, sublime au dessus des montagnes.

Il était presque une heure du matin. La navette passait nous rechercher à 4h30 du matin à l’hôtel. Nous allions mettre une semaine à nous remettre de notre nuit. Mais en trois jours, nous avons fait le plein d’imprévus, d’insouciance. Nous avons fait ce qu’il nous plaisait, quand il nous plaisait… comme il y a 10 ans.

 

En pratique : 

Il y a une heure de décalage horaire depuis la France.
160 couronnes = 1 euros (il est possible de récupérer la TVA soit 15% sur tous ses achats). Je ne le savais pas, c’est une couple qui me l’a dit à l’aéroport, avant de me demander, un peu plus tard au Blue Lagoon, si je n’avais pas un blog connu, à l’autre bout du monde, dingue, yep (Coucou Sylvie).

La super adresse pour les aurores boréales en 4×4, c’est www.superjeep.is (et ça coûte 100 euros par personne). Si on ne voit pas d’aurore, on peut retenter le lendemain.

Contrairement aux idées reçues, il ne fait pas si froid en Islande, le climat est tempéré (entre -5 et 20°C) mais le vent se montre souvent glacial. J’avais donc investi avant de partir dans des sous-vêtements techniques Odlo qui coûtent un bras mais tiennent bien chaud.

Pour le voyage, j’ai profité de l’offre spéciale Rekjavick d’Iceland Air avec avion + hôtel à partir de 349 euros par personne (il reste peu de dates à ce prix là. J’ai trouvé le 16 mars 2013 par exemple mais pas au Marina.) Si vous voyagez avec Iceland air, prévoyez des petits écouteurs (et même des films sur clé USB) pour brancher sur les sièges qui ont tous un équipement pour regarder la télé. 

Notre hôtel, le Marina a vraiment contribué à rendre notre séjour exceptionnel parce qu’on y mange vraiment bien (c’est le lieu de sortie des habitants de la ville). Nous avons pris tous les repas (à part ceux passés en excursion) à l’hôtel et à chaque fois, c’était à tomber : la soupe de poisson, la tempura de poisson, le panini et mon cocktail qui fait rire « Judas Hobbo ».

Merci à nos amis, notre famille pour ce love trip inoubliable et à Mac Dreamer d’être un aussi bon compagnon d’aventures.

Copyright photos : Mac Dreamer