La difficulté quand on a un artiste à la maison, c’est de ne pas le laisser incompris. Ca fait des ravages après les artistes frustrés. Dans le rôle de la bonne mère, j’encourage avec des hooooo qu’il est beau ce coloriage tout noir. Ouiiiii.

Mais ça se gatte depuis que M. entend rivaliser avec les grands esthètes de l’art éphémère. Cristo n’a qu’à bien se tenir. M. tient le concept.

Parce que vous le mettez où votre sapin, vous ? Dans un coin, dans le salon, on est d’accord. Moi aussi. Lui, il veut révolutionner tout ça. Son concept, c’est la double circulation : Tu prends ton sapin et tu le mets au milieu de la pièce comme ça, tu peux passer soit à droite, soit à gauche et tu PROFITES de ton sapin (dans l’absolu profiter de mon sapin à 45€, j’ai rien contre le principe, vu que j’ai cru m’étrangler quand mon Mac Dreamer a sorti la carte. J’étais prête à tout laisser en plan pour une virée à Ikéa mais le temps c’est de l’argent qu’il a dit le papa de la maisonnée).

Là, je vous vois vous demander si j’ai cédé. Et vous marrer d’avance en imaginant le sapin au milieu de mon entrée. Non mais attendez, j’ai résisté. Je maîtrise le NON maintenant.

Ce ne lui a pas plu à mon artiste incompris. Alors il a mis en place le concept dans sa chambre. Ce qui m’arrange moyen voyez-vous parce que… ça fait deux fois que la petite souris manque de se péter la gueule en allant récupérer une dent sous l’oreiller.

Ouais et la petite souris, c’est moi !

PS : d’ailleurs en parlant petite souris, la pièce de deux euros, c’est une bonne idée, simple, efficace. Le livre qui va avec moins. Parce que « Comment elle fait pour transporter le livre maman, la petite souris ? » Faut croire qu’elle est venue en famille. Mon nez s’allonge en ce moment.