Il y a des premières fois qui comptent plus que les autres, le premier sourire, le premier « maman », le premier « je t’aime », le premier cinéle premier tchat.

Hier, mon petit garçon de sept ans m’a piqué mon ordi pendant que je préparais ma purée de panais (oui, je fais de la purée de panais pourquoi ?).

Depuis la cuisine, je l’entendais tirer la langue pendant qu’il cherchait où pouvaient bien se trouver les lettres dont il avait besoin sur le clavier. Je l’entendais aussi rire comme une baleine (à laquelle il manquerait une dent).

Ce qui vu le niveau de son tchat du genre « Sa va ? Je te fé des bisous » (à 7 ans, on ne pratique pas le langage SMS et ça, c’est une bonne nouvelle) » m’a semblé étonnant.

J’ai lâché mon épluche-légumes et je suis allée voir ce que mijotais mon mini-geek. Et ce rire, si joyeux, si présent, si vivant trouvait sa source dans un petit smiley qu’il venait de recevoir. Son premier smiley qu’il a préféré traduire par « bomnom rigolo ». On ne jargonne pas à 7 ans (même si l’orthographe reste aléatoire).

Hier, derrière son mon ordi, j’ai vu mon petit garçon grandir encore un peu plus. Je l’ai regardé en incliant la tête vers la droite et en souriant bêtement.

Puis, j’ai pris l’ordi et j’ai écrit « T’as pas bientôt fini de tchatter avec mon fils ? ». Bah quoi ? Ce n’est pas le smiley qu’allait mettre la table !