« Maman, on pourra aller au cimetière bientôt ?« . C’est un petit garçon de 7 ans qui parle, avec la voix de celui qui a peur de dire une bêtise. Un petit garçon qui pense à sa mamie avant de s’endormir et qui voudrait lui porter une jolie fleur au cimetière.

« Bien sûr qu’on ira mon chéri, bonne nuit « , j’ai répondu, en pensant qu’il faudra que je prenne sur moi pour aller là-bas, dans ce lieu qui me rappelle la fin, la maladie alors que j’use toutes mes forces pour me souvenir des jours heureux, ceux d’avant le crabe, ceux auxquels on ne faisait pas attention parce que « la joie était là et qu’il suffisait de l’attraper » (copyright Linda Lamay je crois bien).

Je leur parlerai d’elle, je piocherai dans mes souvenirs. « Leur parler d’elle tous les jours« , c’est la mission qu’elle m’a donnée. Et quelque chose me dit que lui, ce petit bout de 7 ans, n’a pas besoin de moi pour penser à sa grand-mère tous les jours.