Avec le recul, je me dis que j’aurais dû commencer chacun des billets de ce blog par un chiffre, comme Bridget Jones. Pas mon poids en revanche  (je me pèse une fois tous les deux mois quand je suis obligée de m’allonger sur mon lit pour fermer mon jean préféré) mais le nombre d’heures de sommeil ou pire, les heures de réveil en pleine nuit.

Ca vous aurait apitoyé et personne ne me prendrait pour une grosse mytho quand je raconte que j’ai 7 ans de sommeil à rattraper.

Depuis quelques mois, les chiffres auraient disparu doucement et comme un sevré de la clope qui compte les jours sans cigarettes encouragé par ses amis, on aurait compté ensemble, mes douces nuits. Bravo, une semaine sans réveils… un mois, puis deux.

Et ce matin, vous auriez vu ce chiffre, en haut à gauche. « 4h du mat‘, cris de J . Pas réussi à me rendormir » et je n’aurais même pas eu à vous expliquer le reste :

La matinée à courir parce qu’après une nuit pourrie, on se rendort toujours 10 minutes avant l’heure de se lever. Et que du coup, on se réveille en retard. Cherchez la logique…

La journée down parce que tout parait plus gris quand on n’a pas dormi. Un vaccin de M. en retard ? D’habitude on rirait presque de ce gros fail de maman, ce jour là, on panique « Hannn et si il devait refaire ses vaccins. Par ma fauuuuute ? ». On chouine comme notre fille quand on est fatiguée.

La fin d’après-midi à se fâcher déjà sur les écritures illisibles du grand et à crier sur la petite parce qu’elle chouine comme nous tout à l’heure (et qu’on lui en veut quand même un chouia de nous avoir ruiné notre nuit. Et notre journée)…

La soirée HS à manger des coquillettes devant Dumbo, parce que ce n’est décidément pas la journée pour lutter.

Je veux bien faire des scoubidous toute la journée, je veux bien relire 10 fois, 100 fois le même livre, je veux bien cuisiner tous les matins la gamelle de mon petit allergique. Mais je veux dormir aussi (sinon, je vais les faire pas droits mes scoubi, je ne la lirai qu’une fois en butant sur tous les mots mon histoire et je nourrirai mon allergique aux yaourts périmés).

La vie est tout de même plus jolie quand on dort. Vous entendez les enfants ?

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PS : et j’avoue avoir relu avec une certaine émotion ce billet  écrit sur le même sujet en septembre 2007,  alors que ma fille était tout bébé…