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Un jour, il n’y a pas longtemps, ma boîte mail était pleine. Avant de faire le ménage façon barbare, je me dis tiens, « on va voir dans mes spams si je peux enlargir my pénis ailleurs ». Et là, pas de pub sévèrement burnée mais un mail  qui disait (en gros hein). On vous invite deux jours à Berlin avec votre enfant préféré (en très gros).

Sur le coup, j’ai trouvé ça rude. Je me suis demandé si je devais le jouer à la courte paille ou faire une liste avec les plus et les moins de chaque enfant.

Je me suis dit que malgré tout, une proposition comme celle là ne se refusait pas. Et puis je me suis souvenue de cette histoire de voyage des 10 ans dont je suis finalement privée pour cause de dissolution de la famille parfaite.

Alors j’ai choisi mon fils. Ce serait son voyage des 10 ans avec sa mère. J’aurais pu trouver une autre raison : c’est le plus grand, Berlin est une ville avec une histoire compliquée… Bref. Berlin me semblait la ville idéale à voir avec un enfant de 10 ans. J’ai donc CHOISI entre mes deux enfants.

Et j’ai sacrement bien fait. Parce que depuis qu’ils sont deux, je suis tout le temps avec mes deux enfants. Tellement qu’ils forment un tout « mes enfants », Qui s’adore, qui se chamaille, qui se ligue. Un tout parfois adorable, souvent fatigant.

Comme pendant les dernières vacances à Montpellier où tout avait été pas mal pénible avec eux, des bagarres pour ouvrir la porte de la chambre avec la carte jusqu’aux jeux de mains, jeux de vilains incessants. Au point que j’avais eu du mal à me détendre et à profiter vraiment du week-end.

Alors que là, je reviens de Berlin. Et j’ai pro-fi-té. On a fait ce qu’il a voulu, sans négociation, sans frustration. On a marché des kilomètres (pour trouver des ours éparpillés dans toute la ville). On a visité un musée de grand. On a fait le plein de private jokes. On a discuté sans oreilles indiscrètes.

Il était le centre de mon monde. J’étais le centre du sien. Berlin était le centre du monde pendant deux jours.

Et ça fait du bien de prendre du temps avec un seul enfant pour le rassurer, le cajoler. L’aimer lui et pas un tout.

Même si j’ai tellement culpabilisé que j’ai ramené trop de cadeaux à J. (qui de son côté menait sa vie de princesse avec son papa, ne l’oublions pas !). J’ai quand même tellement culpabilisé que j’ai cherché partout des places pour le concert de TAL. Un moment que je sais déjà chouette (même si TAL…) parce qu’en tête à tête, pas avec mon enfant préféré mais avec mon enfant unique pour quelques heures. C’est ce qu’ils sont tous les deux, dans mon coeur : UNIQUES.

Je vous raconte Berlin très vite (et TAL aussi !)