Vu de loin le freelance c’est un eldorado, comme une oasis professionnelle perdue en plein désert . Vu de près, certains jours, ça ressemblerait plus à un mirage.

Les jours enfants malades par exemple. Ces jours là au départ tu te dis que c’est pratique, que tu n’as pas à faire tout ton répertoire téléphonique pour trouver une solution de repli. T’as pas non plus ton boss à appeler pour lui dire « je viens pas » et perdre 5 points de prime d’un coup « parce que tu comprends ces derniers temps, tu n’es pas entièrement disponible avec tes enfants ».

Pour ces raisons, tu te féliciterais presque d’être en freelance, tiens. Toi, t’as juste à te dire dans ta tête  « Aujourd’hui c’est off, je garde mon enfant malade » et à appeler le médecin.

C’est le soir, quand le petit malade est couché que ça se corse. Quand tu fais le point sur tes piges à rendre, sur tes projets à boucler. Il est passé où le collègue qui fait le boulot à ta place dans ces cas là ? Il a quitté le bureau à 17h45, le bienheureux en fermant la case Boulot de son cerveau jusqu’au lendemain matin. Son cerveau est pleinement disponible pour TF1 et il ne connait pas sa joie.

Parce que toi, à 21 heures, ta journée de boulot commence. Le client est roi, le client n’attend pas, tes honoraires non plus. Tu vois pas ton mari (ton mari ne te vois pas), tu te couches tard, tu te lèves tôt. Tu loupes la reprise de  Grey’s Anatomy et c’est idiot mais ça t’embête.

D’ailleurs tu te marres bien en lisant sur Twitter que « Mérédith Grey a l’air d’avoir 67 ans ». Tu te marres en disant que c’est ce qui t’attends si continues de faire des nocturnes à ce rythme là. Et tu penses à ton ancien collègue (celui qui aurait fait ton boulot à ta place en râlant) qui doit pas en louper une miette, le bienheureux de salarié !

Lire aussi : alors maman freelance c’est le paradis (l’épisode 1 de cette saga)

PS : et sinon le petit va mieux merci. Il a repris l’école ce matin… OUF !