Qu’est-ce que t’as fait ce week-end ?

J’ai vieilli !

Façon Dorian Gray. Entre le livre de Sophie Fontanel et le film des frères Foenkinos, on aurait dit un week-end à thème Viellir ça fait pas rire. Encore que ces trois là, savent trouver les mots pour creuser encore un peu plus nos rides naso-labiales. Je vous raconte.

Une apparition

Un matin, Sophie Fontanel l’ex Fonelle du magazine ELLE, a décidé d’arrêter de se teindre les cheveux et de partager sa mue sur Instagram, puis dans un livre que voilà !

Au départ, le sujet m’apparaissait comme un non événement. Je ne me suis jamais teint les cheveux. Même si je me fais des cheveux blancs pour un rien, je ne pense pas en avoir beaucoup sur la tête.

Mais je n’habite pas à Paris et je ne travaille pas dans le milieu de la mode (SCOOP !). J’étais loin d’avoir conscience de la réalité du diktat anti-cheveux blancs. Je ne pensais pas que cela puisse apparaître comme courageux de laisser percer son poivre et sel passé 50 ans #TatianadeRosnayForever

J’ai découvert avec elle le mépris de certains hommes, les yeux qui fuient de certaines femmes, devant ce signe extérieur de vieillissement. J’ai cherché les photos Instagram citées dans l’ouvrage (on les retrouve au milieu du livre) mais elles sont noyées par les 500 selfies aux cheveux blancs hashtaggés #uneapparitionsophiefontanel Preuve que ce livre que l’on peut prendre comme une coquetterie (l’auteur namedroppe les célébrités à tout bout de texte) est devenu un vrai manifeste, un étendard féministe.

La citation : « La créativité, ce sont des ailes qu’on s’autorise. Et Dieu que ce garçon m’apprenait à voler ».

Une apparition de Sophie Fontanelle. Ed. Robert Laffont. 250 pages.
(Livre emprunté à la bibliothèque !)

Jalouse

C’est l’histoire de Nathalie, la cinquantaine, divorcée et JALOUSE. De sa fille. De sa meilleure amie. De la nouvelle femme de son ex. De sa nouvelle collègue.

C’est l’histoire de Nathalie, jouée par Karin Viard qui, entourée par un casting parfait, enlaidit à mesure que la jalousie ronge son personnage.

Il y trois ans, j’avais déclaré Je vais mieux de David  Foenkinos (un de mes auteurs préférés), livre officiel de  la quarantaine qui déchante.

Aujourd’hui, je déclare Jalouse de David et Stéphane Foenkinos, film officiel de la cinquantaine qui déraille.

Il y avait les frères Coen, les frères Dardenne, il va désormais falloir compter sur les frères Foenkinos qui nous prouvent avec Jalouse que l’on peut plaire sans tomber dans la facilité du feel good et que l’on peut faire rire sans tomber dans le vulgaire.
Il y a des livres dont on se dit qu’ils feront un bon film et il y a Jalouse dont on aurait aimé lire le livre avant parce que le plaisir eut été plus long.

J’aurais voulu citer un dialogue mais le film entier est une partie de ping-pong. Alors, je vous laisse avec la bande-annonce :