Dans les trucs à faire en 2018, j’avais noté, lire 24 livres. C’est quoi cette manie de voir petit, Isabelle ? J’ai dépassé l’objectif haut la main. Encore une fois, moins on lit, moins on lit. Plus on lit, plus on lit (et ça marche avec tout, dormir, manger… essayez avec ce que vous voulez, ça marche pour TOUT je vous dis).

Astuce pour choisir ses lectures

J’avais fait la récap de mes lectures du premier semestre 2018 . Pour ce deuxième semestre, je me suis retrouvée face à une nouvelle problématique : quoi lire ?

Je n’avais pas forcément envie de lire les derniers livres dont on parle (ils étaient tous sur liste d’attente à la bibliothèque). Alors, j’ai testé une méthode façon jeu télé « demander à un ami » de vous prêter un livre (il faut lui rendre hein !). Je vous la conseille pour élargir votre horizon littéraire et en apprendre plus sur vos proches (« Non mais sérieux, pourquoi il a pensé que j’aimerais ce bouquin ? »)

Pour mes conseils à moi, ce sont les titres avec un lien Amazon (oui je sais… Vous les trouverez aussi dans toutes les bonnes librairies !).

JUILLET

23- Je suis une merde et je compte bien le rester de Rebecca Niazi-Shahabi – Mazarine.
L’anti-guide du développement personnel, avec une réflexion à contre-courant sur les injonctions au bonheur et à la perfection qui nous gâchent la vie. Pourquoi pas, même si ça ne m’a pas pleinement convaincue.

24- La Honte de Annie Ernaux Gallimard
Je n’avais jamais lu de livre d’Annie Ernaux, tellement souvent louée pour ses talents d’autofiction que je m’attendais à être scotchée. J’ai donc été plus que déçue par cette histoire personnelle de complexe social, dans les années 50.

25- Terre des Affranchis de Liliana Lazar. Gaïa
Une bonne surprise que ce roman qui se déroule à la campagne dans la Roumanie des années Ceaucescu marquée par la censure et la violence.

26- Vers la beauté de David Foenkinos – Gallimard +++
Ne vous fiez pas à son titre. Vers la beauté est un roman noir dont il est difficile de parler sans gâcher le propos. Sublime comme toujours avec David Foenkinos.

AOUT

Août aura été le mois des BD, un genre qui n’a pas à rougir face aux romans.

A la recherche du temps perdu de Proust, adapté par (5 volumes)
Putain de guerre par Tardi et Verney chez Casterman (2 volumes)
Le Chat du Rabbin par Joann Sfar chez Poisson Pilote
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Ma bibliothèque étant fermée, j’ai lu ce que j’avais sous la main et les livres qu’on m’a prêtés :

27- Noces de coton de Mélanie Lacroix (auto-édition 2,99 euros les gars)
Le deuxième roman de Mélanie Lacroix. C’est un spin-off d’un des personnages de son premier roman Aujourd’hui, demain et les jours d’après. J’ai passé un chouette moment avec Hermine, jeune mariée qui remet sa vie en question le jour de ses noces de coton.

28- L’attrape-coeur de J.D Salinger – Pocket
Parfois, on se demande pourquoi les classiques sont des classiques. Je n’ai pas du tout aimé cette fugue racontée par un ado friand d’expressions désuètes et exaspérante comme « la môme ».

29- Le Merveilleux voyage en France d’Omar ben Ala de Gérard de Senneville (Edition de Fallois)
Je pense encore souvent à certaines des nouvelles de ce livre de prospective écrit en 2002, tant elles mettent le doigt sur les absurdités de notre société. Mention spéciale pour l’archéologue qui découvre un centre commercial et la réintroduction des moustiques en Camargue.

30- Looping d’Alexia Stresi (Stock)
Gros coup de cœur pour ce premier roman qui raconte, par la voix de sa petite fille, la vie de Noelie, femme libre et aventurière, profondément associée à l’histoire de l’Italie.

31- La disparition de Jim Sulivan de Tanguy Viel (Editions de Minuit). Écrit comme un polar américain. Je ne suis pas fan des polars en fait !

SEPTEMBRE

32- Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante de Mohsin Hamid (Grasset). On suit toute la vie du héros qui finit par s’en mettre plein les poches en Asie mutante. C’est bien fait mais je n’aime pas l’ambiance des livres ou des films qui se passent en Inde (ou autour) avec les systèmes de castes complètement intégrés et d’extrême pauvreté vécue comme une fatalité.

33- Tenir jusqu’à l’aube de Carole Fives (L’Arbalète Gallimard)
Je vous avais déjà parlé de cette auto-fiction sensible et réaliste d’une maman solo ici.

34- Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin (Albin Michel)
Qui aurait pensé qu’on pouvait faire pousser autant de poésie avec une histoire si triste ? L’héroïne, gardienne de cimetière raconte sa vie sans pathos, avec une touchante humanité.

OCTOBRE

35- Une femme au téléphone de Carole Fives (l’Arbalète Gallimard)
Je n’ai pas accroché à ces bribes de conversations téléphoniques avec une mère borderline (mais plutôt raccroché…).

36- La Tresse de Laëtitia Colombani (Grasset)
Trois femmes, trois pays, trois destins = un livre engagé qui donne envie de vivre à fond sa vie de femme libre.

37- Trois jours chez ma tante de Yves Ravey (Les éditions de Minuit)
C’est presque une nouvelle, racontée par un narrateur qui passe trois jours chez sa tante à qui il demande de l’argent pour sauver l’ONG qu’il a montée en Afrique. Dérangeant.

38- La Vague de Todd Strasser
Un professeur américain tente de reproduire les mécanismes du totalitarisme dans son cours d’histoire. Devenu un cas d’école, ce livre qui est au programme de 3me a été au centre d’une discussion entre mon fils et moi lorsque les barrages de gilets jaunes ne laissaient passer que les sympathisants montrant leur gilet jaune. Quand commence le totalitarisme ?

NOVEMBRE

39- L’habit ne fait pas le moine de Philip Roth.
Deux nouvelles sur le thème de la judaïté. Bien vu.

40- La cliente de Pierre Assouline
En fouinant dans les archives, un écrivain déterre un secret sur la famille de l’un de ses proches. Que va-t-il en faire ? Je pourrais lire tout ce qui est écrit sur la collaboration tant je trouve cette époque fascinante par ce qu’elle dit sur l’humain.

41- Les prénoms épicènes d’Amelie Nothomb (Albin Michel)
En le refermant, j’ai dit « c’est un bon cru » mais j’ai déjà oublié le sujet !

DECEMBRE

RIEN
Je n’ai pas lu parce que j’ai découvert les podcasts.
Transfert (des histoires de vies de Slate)
La poudre (le podcast féministe de Lauren Bastide)
Génération Do it yourself de Matthieu Stefani (témoignages sur l’entrepreneuriat ou plutôt « de personnalités qui se sont construites elles-mêmes »). Celui avec l’écrivain Joël Dicker (La vérité sur l’affaire Harry Québert) est à écouter ABSOLUMENT !

Je vous rassure, j’ai repris la lecture depuis.
A vous de m’inspirer. Si vous ne deviez garder qu’un livre qui vous a marqué en 2018, ce serait lequel ?