Toutes les mamans sont pour l’allongement du congé maternité. Il est vrai qu’entre l’hypocrisie du congé pathologique qu’il suffit parfois de demander à son médecin et le fantomatique congé pour allaitement dont certaines profitent encore miraculeusement, les 16 semaines de congé de maternité en font déjà 18 ou un peu plus (sauf que c’est au petit bonheur la chance…)

En décembre, pourtant, le parlement européen rejetait l’harmonisation d’un congé de maternité à 20 semaines. Quand à nos sénateurs, ils discutaient mercredi dernier d’une proposition de loi relative à la modernsation du congé maternité portant à 20 semaines ledit congé. Entre autres.

Et le entre autres a son importance, puisqu’y étaient également débattus des points comme :

le maintient du salaire pour toutes avec l’obligation donnée à l’employeur de payer à l’employée dont le salaire dépasse le plafond sécu, une indemnité permettant le maintient de salaire (ce qui est déjà le cas dans certaines convention collectives. Encore une fois, bonjour légalité).

un congé de paternité (pas forcément accordé au père de l’enfant)

la prise en compte du statut des femmes non-salariées. Oui, les freelances ! Tout le monde se moque bien que les chefs d’entreprise, artisans… ne disposent que de 74 jours de congé de maternité avec un forfait plafonné. J’ai rarement vu des femmes s’en offusquer dans leur lutte pour le rallongement du congé de maternité. Pourquoi s’en plaindre après tout, le congé de maternité des freelances a déjà été grassement rallongé de 14 jours en 2009 alors !

C’était pour moi LA vraie bonne nouvelle de cette proposition de loi (et pourtant, juré, craché, je ne compte pas en profiter…). Question d’équité en somme. Parce que pour le moment, les futures mamans freelances ont intérêt d’avoir un sacré bas de laine à percer à l’arrivée de leur enfant.

Aucune des propositions dont je vous parle n’a été adoptée mais je vous laisse cependant avec un lien vers le compte-rendu des débats, dont la lecture nous donne l’étendue des blocages. Notons l’intervention d’un seul homme, comme si le congé de maternité n’était qu’une affaire de femmes et pas un fait de société. Freelance ou pas, la modernisation du congé modernité n’est pas pour demain…