Il était souvent dans la lune.
Ou sur une autre planète, je ne sais pas. Je n’ai jamais réussi à le suivre dans son univers. Nos chemins finissaient toujours par diverger

Il aurait pu être écrivain tant son monde intérieur semblait riche.
On en saurait peut être plus sur ses failles, grottes obscures dans lesquelles il se réfugiait sans nous.

Il ne lira jamais le roman que je viens presque de finir. Cela rejoindra toutes ces choses que l’on aurait pu faire ensemble avant, sans jamais les faire, pourtant.

Ne rien regretter.
Ne rien juger.
Chacun vit la vie qui lui ressemble et on peut dire qu’il était unique en la matière.

Adieu Papa.
Repose-toi bien là-haut.
Dans la lune ou sur une autre planète.
Embrasse mamie pour moi.
Et serre Françoise dans tes bras, aussi fort qu’elle me manque.