T’en peux plus de ce rythme, de tes monstres, de ta maison, de ta coupe de cheveux, de ta garde-robe et même le chocolat, tu trouves ça trop sucré. Au bord du burn-out ? Il est temps de partir souffler seule  (comprendre avec tes copines, ta mère, ta belle-soeur ou personne).

Redevenir soi et pas la maman de…, la femme de… La soi d’avant le mariage, les enfants, la vie plan-plan. Et si on plaquait tout (juste quelques jours) ? On a au moins 5 bonnes raisons de le faire :

On fait ce qu’on veut, où on veut, quand on veut. Ca fait remake du Cercle des poètes disparus. N’empêche que ma devise d’adolescente tient encore la route. Ca surprend au début, on a même du mal à choisir entre le sauna et le hammam. Et après trois plouf plouf une vache qui pisse… on reprend l’habitude d’écouter rien que son petit nombril.

On dort bien tout seul. Mais grave. Et là, c’est le retour qui est dur. Se coucher sans réveil, sans entrave potentielle à une bonne nuit (si ce n’est ce petit mal au coeur là, à cause du dernier verre de rouge) c’est ça LE luxe !

On peut nager dans la piscine. J’ai dit na-ger. Pas barboter, surveiller, faire la ronde ou une bataille de frites. Nager sous la neige dans la piscine chauffée, jusqu’à en perdre le souffle, jusqu’à ne plus sentir ses cuisses. C’est tellement plus facile de faire du sport sans les enfants.

On admire son mari, resté là-bas, avec notre quotidien, qui gère les enfants, les vomis, les nuits hachées et qui en plus prend le temps de vider le bac de linge sale et de faire les courses pour la semaine. Love (comment on fait les coeurs avec le netbook b%$!xl ?

On voit ses enfants grandir. Quand tu reviens chez toi après quatre jours, t’as l’impression d’avoir déserté un an tellement tu trouves tes enfants grands. C’est quoi cette loi qui les fait pousser puissance 4 en ton absence ? C’est peut-être qu’on les étouffe à être sur eux 24/24. Qu’on les étouffe, autant qu’ils nous étouffent. Alors moi je dis, de l’air !

Photo : vue du lac St Wolfgang, région de Salzbourg (Autriche)