La Nouvelle-Orléans que j'ai connue, celle d'avant le cyclone, celle de 2001 avait plus du décor en carton pâte, façon Disney que du royaume du jazz que l'on s'imagine. Déception. Juste retour des choses, Disney ressuscite la Nouvelle-Orléans de la grande époque, avec ses carnavals authentiques, des bayous bourrés de crocodiles et des jazzmen à tous les coins de rue. Un cadre haut en couleurs et une bande-son engageante pour camper l'histoire de deux petites filles devenues grandes et de leurs rêves. La riche demoiselle qui prie l'étoile Evangéline épousera-t'elle son prince charmant ? Le pauvre enfant qui se tue à la tâche ouvrira-t'elle son restaurant ? 

Disney signe là un conte de fée d'une modernité étonnante.  Où il est question de nos rêves et de ce que l'on est prêt à sacrifier pour les atteindre. Où le "travailler plus pour gagner plus" ne suffit plus. Et puis j'aime que la couleur de peau de Tania, la belle héroïne ne soit jamais soulignée. C'est ce que j'appelle la tolérance ordinaire et j'y crois.

Et les enfants, ils en pensent quoi ? 
Le méchant et ses amis de l'au-delà font peur, les méchants crocodiles aussi. Mais les petites grenouilles (Tania et le prince) font même oublier aux petits garçons de 5 ans que les histoires de princesses, ce n'est rien que pour les filles !

La Princesse et la grenouille sort mercredi prochain et je le conseille.