Chez nous maintenant, le mercredi, c’est cinéma.

Donc, mercredi, c’était Zarafa (rimes en a).

Zarafa, ça veut dire « Girafe » en arabe et c’est le petit nom de la 1ère girafe arrivée en France, au Jardin des Plantes, par la grâce du Pacha d’Egypte souhaitant s’assurer la protection du roi de France dans sa guerre contre les Turcs.

Zarafa, je parle du film, retrace le voyage initiatique (et imaginaire) de la girafe avec Maki, un petit africain ayant échappé aux griffes d’un esclavagiste (le méchant très méchant), Hassan un beau berbère (je sais que c’est un dessin-animé !) et de Maleterre, un excentrique chauffeur de montgolfière.

Ok mais c’est comment alors Zarafa ?

A voir.

D’abord c’est beau à la fois ultra-réaliste (la tête du méchant est étonnamment expressive de méchanceté) et parsemé d’aquarelles jetées (un peu comme du crayonné en fait).

Et puis c’est intelligent. Rarement un dessin animé m’a questionné autant. Sur l’esclavagisme. Sur cette façon qu’ont les hommes de traiter d’autres hommes comme des animaux (et même les animaux comme des hommes, tant les bêtes du film -la girafe, mais aussi les deux vaches bouddhistes- semblent pourvues de sentiments). Comme dans Azur et Asmar, le racisme n’est pas jugé, simplement montré dans ses atours les plus abjects, ce qui suffit à faire de Zarafa un modèle de tolérance ordinaire.

J. 4 ans et demi a appelé Maki « Kirikou » pendant tout le film. Il y a sans doute un peu de Michel Ocelot dans ce dessin-animé humaniste de Rémi Besançon (le réalisateur de Le premier jour du reste de ta vie et de Un heureux événement), avec un petit quelque chose en moins. La poésie sans doute, toutefois remplacée haut la main par un humour libérateur.

PS : le mercredi précédent, je me suis retrouvée sans le vouloir dans une séance d’Alvin et les chipmunks (la colline aux coquelicots ne passait plus – la faute à la vérité si je mens si vous voulez tout savoir ). Et finalement, c’était moins pire que prévu. C’était même un peu marrant. Mais je ne m’étends pas plus sinon je vais perdre toute crédibilité !).

PS2 : Et avec tout ça, je n’ai toujours pas vu Intouchables (running gag !)

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