J’avais oublié les flocons dans le cou, la démarche de terminator, les cuisses qui chauffent, le bonnet qui s’envole, l’étiquette qui gratte sous trois épaisseurs… J’avais oublié tout ça. Pendant 12 ans, la neige et ses petits désagréments ne m’avaient pas manquée.

Et pourtant, j’ai rechaussé mes skis comme en l’an 40 (comme en 2001 pour être précis – et pour ceux qui suivent). « C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas », m’avait on dit. Tu parles, avec les skis de maintenant qui tournent tout seul, c’est finger in the nose et caméra au front que j’ai descendu ma première piste. La preuve :

 

J’ai hésité à faire un accéléré au montage. Pardon pour les virages (tout en dérapages…) ça donne un peu la nausée, non ?

Vidéo prise avec l’action cam Sony, prêtée par la marque. On l’a traînée partout avec nous, ça donne un petit côté fun aux descentes, aux bosses de dernières minutes et même aux chutes ! Surtout qu’on pouvait les transférer en wi-fi sur la tablette et les regarder le soir-même. En HD, la qualité est bluffante, on est loin du gadget, je trouve. 

Pour une première au ski avec les enfants, c’était vraiment une réussite parce que :

 le TGV ça va vite. Et pour peu qu’on achète des cahiers d’activités et des livres avant de partir, qu’on pense à la DS et à emporter une tablette avec des films (voir p. 66 du livre « 50 listes pour mamans débordées » !), les enfants se tiennent bien surtout si on a réservé un carré, plus pratique en famille. Le train s’est montré nettement moins fatigant que la voiture, bien que nettement plus cher. Penser à la carte SNCF Famille + aussi pour réduire les coûts.

copyright CGH

– l’appart’ que joli papa avait loué était parfait ou presque. Un grand appartement avec chacun sa chambre et personne dans le canapé. Rien que ça, c’est un luxe à la montagne. Si on ajoute l’espace bien être avec piscine, sauna, hammam et SPA, on accepte plus facilement d’être à une navette et un funiculaire de la station, et pas au pied des pistes. Je vous mets le lien vers le site de la résidence CGH, au cas où.)

 on tenait le bon rythme. Je me suis félicitée tous les jours d’avoir troqué les cours ESF de 9h contre ceux de 14h, nettement plus cools avec les enfants. Au final, ça donnait matinée piscine. Puis 3 heures de ski pour tout le monde l’après-midi. Et 20 min de hammam après l’effort. Un rythme parfait quand on sait que nous ne sommes pas des rois de la glisse

les enfants aiment le ski. Bien que du même niveau puisque débutants tous les deux, J. 5 ans et M. 8 ans étaient dans des groupes différents, adaptés à leur âge. J’étais surprise de les voir sortir du jardin d’enfants dès le deuxième jour (Jésus Marie Joseph, c’est mon enfant sur le télésiège là haut ?). Je n’ai a jamais eu à forcer l’un ou l’autre à aller à son cours. Du coup, je pense qu’on a bien fait d’attendre qu’ils soient « grands » pour les emmener, le ski n’étant pas vital pour moi.

la station au top. La hasard me ramène toujours aux Arcs que je commencerais à bien connaître si ma mémoire de poisson rouge ne me donnait pas l’impression de redécouvrir l’endroit à chaque fois, façon Un jour sans fin. On est loin de la station familiale dont j’aurais rêvé spontanément et pourtant, en une semaine, je ne suis pas sûre d’avoir emprunté deux fois la même piste bleue. D’ailleurs, à 1600, il n’y avait pas grand monde sur les pistes (et sur les télésièges) alors que nous étions en période rouge.  J’ai hésité un peu, beaucoup à faire une descente de Water ski. Puis plus du tout quand j’ai vu un skieur qui venait de chuter, essuyer les sifflets et les boules de neige du public (et finir trempé). D’ailleurs en cherchant le nom du Water ski, je découvre ce site qui détaille toutes les activités des Arcs, je crois ne pas en avoir vu la moitié. Il faut dire que je me suis laissée porter par notre guide à nous. Notre cousin du cru et ses filles de 6 et 10 ans, avec lesquelles on évitera de comparer mon niveau de ski, merci !

– la météo était bonne. Si on omet ce jour de grand blanc où l’on ne voyait pas le bout de ses skis. Journée qui nous a fait pleinement profiter du temps couvert à ensoleillé des autres jours. Trop de ciel bleu tue le ciel bleu ! De fait, les conditions pour reprendre le ski étaient idéale. Pas de pistes verglacées qui font mal quand on tombe. Pas de neige lourde qui fatigue en accéléré. Juste un vent de liberté qui nous fait dire « l’année prochaine ».

L’année prochaine, je m’achète un beau blouson (pas rouge hein, je voudrais pas qu’on me prenne pour un mono de l’ESF)

L’année prochaine, je prends des cours particuliers. Juste pour me remettre un peu dans la technique, parce que je sens bien que mon instinct est en la matière aussi fiable que mon sens de l’orientation.

L’année prochaine, je briefe J. deux semaines à l’avance, sur ces histoires de bâtons qu’elle n’aura pas mais que sa 1ère étoile de frère aura… #drameenperspective

L’année prochaine, je fais gaffe de ne pas tomber du télésiège. Une habitude, je rêvasse, j’oublie de descendre et je tente le saut façon olympique, le nez dans la neige…
(ceci était mon pense-bête pour l’hiver 2014. Place aux photos qui font envie).

 

Grand beau

Grand blanc

Là, c’est moi !

 

Lire aussi : Bientôt le ski et Première fois : le ski

et aussi « Maman, on peut aller au ski » (ne jamais dire jamais…)