Hier, que je pansais les boutons de ma fille à la biseptine, je me disais « ça y est, la varicelle c’est fait ». Comme un rite de passage pour ma petite de 5 ans. Comme une étape de plus. Un moment de son enfance marqué au septavlon et au primalan.

Plus tard, quand elle sera grande, on lui rappellera sa varicelle. Comme elle s’est déclarée au moment pile où le docteur partait en week-end, comme elle a finit aux urgences un jour férié, ravie de ne pas y aller cette fois, pour son bras déboité (pronation ça s’appelle !).

Plus tard encore, elle me demandera inquiète si elle a eu la varicelle. « parce que tu comprends, il y a un cas de varicelle à mon travail, et c’est risqué pour les femmes enceintes ». Je me souviendrais de ses nuits allongée à côté d’elle, ses mains dans les miennes pour éviter qu’elle ne se gratte. Je me souviendrais aussi de ma fuite dans le Sud au pire de sa varicelle. Et je lui répondrai « oui, tu l’as eue », avec la même culpabilité que celle qui m’étreint maintenant alors que je suis dans le train, pour aller chercher le soleil quelques jours.

PS : le titre rend hommage au dico des petits et gros bobos de Marjoliemaman, qui m’a bien rassurée dans la soirée sans docteur.