Ce week-end, j’ai dormi là. J’ai dîné là. J’ai culpabilisé là.

Pourtant, ça semblait bien parti. A peine arrivés, main dans la main avec Mac Dreamer, on s’est regardés comme il y a dix ans tout en se disant « On va être bien là« .

Et puis on s’est promenés toujours main dans la main dans le joli parc.

En passant devant la piscine, ça a commencé à se corser : « Oh regarde, elle a un escalier la piscine. Ca aurait été pratique pour les loulous« . On n’a pas noté, on a continué jusqu’au potager.

C’est là qu’on a rencontré des chevaux. « Tu te souviens, on allait souvent caresser les chevaux quand M. était petit. Elle aurait été contente J. de voir ça« .

Là, j’ai noté mais j’ai rien dit.

Jusqu’à ce qu’on arrive de l’autre côté du parc. Il y avait une basse-cour, avec des poules et des biquettes, de quoi rendre les petits hystériques.

Mais surtout, il y avait un trampoline. Ouais, comme au club Mickey. C’est là qu’on s’est regardés comme on aurait jamais imaginé il y a dix ans. Les yeux plein de culpabilité de les avoir laissés.

Mais je vous rassure, ça n’a pas duré longtemps. J’ai retiré mes Converses et j’ai tenté le salto arrière. J’avais presque oublié les enfants.

Presque. Parce que qu’on se le dise, quand on a eu deux enfants, on ne peux plus faire de trampoline (où alors c’est juste moi et je dois retrouver fissa le numéro de téléphone de mon kiné…)

J’ai laissé tomber le saut de l’ange. Et c’est là que j’ai vraiment commencé à profiter de mon week-end en amoureux, avec zéro culpabilité. Le bonheur !

Légende de la photo : un week-end sans les enfants, ca fait cet effet là (et pas de blague sur le thème « s’envoyer en l’air », m’enfin !)