blog-enfant

Parce qu’on a deux fois plus de cadeaux. Oh ça va, je rigole.

D’ailleurs au sujet des blogueurs et des marques, le sujet préféré des journalistes qui parlent des blogs, vous pouvez lire le billet de Marie qui dit tout le fond de ma pensée.

Mais, sérieusement, si votre enfant prend des yeux de chat botté pour vous demander si il peut ouvrir un blog, après avoir rangé sa chambre et tenté une intimidation au calin, dites lui que vous réfléchissez (dès fois que lui viendrait l’idée de mettre la table et de passer l’aspirateur) et dites OUI.

Parce que vous verrez, c’est vraiment cool d’ouvrir un blog à son enfant. La preuve, c’est dans le programme des TAP de la ville de Paris dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires (mouhahaha j’ai avalé un clown ce matin !).

 

Pour rappel, mon fils a voulu ouvrir un blog pendant les grandes vacances. Ca s’appelle « Mon blog d’enfant (…), les publications sont aléatoires, les articles ultra courts et pourtant ultra longs à écrire. C’est que c’est pas si simple de tenir un blog, même si il y a plein d’intérêts :

 

Entraînement intensif de grammaire et d’orthographe

Si votre enfant est comme mon 9 ans, pas forcément branché français à l’école (je me demande comment j’ai fait pour fabriquer un matheux, comme quoi, je dois bien avoir un gène des maths bien caché ?), c’est l’exercice idéal pour lui faire travailler la grammaire et l’orthographe mine de rien. Encore faut-il que ça ne vire pas au cours de français privé. Pas question de s’énerver pour un s oublié.

Perso, je laisse M. écrire ce qu’il veut. Je l’aide quand il coince sur une formulation puis on corrige ensemble. Je lui dis juste où sont les fautes en essayant de le faire réfléchir. Si il donne sa langue au chat, je lui donne la réponse en espérant que ce soit rentré pour la fois d’après.

L’autre avantage que je vois dans l’histoire, c’est que grâce au clavier, l’enfant peut se concentrer sur le fond et lâcher la forme. Libéré de ses pattes de mouches, il peut laisser libre court à son écriture.

 

Initiation à l’identité numérique

ou plutôt à l’anonymat numérique. Autant de ne pas attendre de découvrir sur Facebook les photos de ses soirées arrosées avec ses potes (arf, ça me fait mal d’écrire ça… mon bébé !) pour lui apprendre les rudiments de la protection de la vie privée.

Même si je ne suis pas vraiment crédible à m’exposer comme je le fais sur mon blog. Si bien que je me félicite de ne mettre aucune photo de mes enfants sur ce blog.

Ma parade : je suis adulte et avec le blog et mon livre, je deviens une espèce de personnage public.

MAIS un enfant ne doit rien mettre de personnel sur son blog, pas son nom, ni son prénom. Pas sa photo. RIEN. Pour l’instant, ça lui suffit.

 

Une passion partagée

Je ne sais pas si mon fils finira un jour le billet sur lequel il coince. Je ne sais pas si il continuera longtemps son blog. N’empêche qu’on a passé un chouette moment à le faire ensemble. Certains font du tennis avec leur mère, d’autres jouent au échec. Nous, on blogue. C’est notre petit truc à nous. Et le petit truc en plus de M. qui dit toujours avec une grande fierté qu’il a un blog. C’est tordant de le voir répondre à ses coms. C’est là qu’on voit que les commentaires, sont vraiment ce qui fait l’essence d’un blog. A n’importe quel âge, le blog, c’est l’échange avant tout. 

JE vous sens convaincu, ne me reste plus qu’à vous expliquer comment faire :

 

Comment faire ?

J’ai choisi blogger parce que ça me semblait le plus simple et qui me permettait de découvrir une autre plate-forme que la mienne (je suis sous WordPress).

J’ai créé « Mon blog d’enfant » à partir d’une de mes adresses emails. Les commentaires que je modère à postériori arrivent sur mon adresse mail à moi, je peux ainsi supprimer les coms limite. Il y a en a eu un depuis que M. a ouvert son blog (dans la série les gens sont fous…).

Cécile m’avait conseillé également Canaille Blog qui a l’air plutôt bien fait et sécurisé. Si on n’a pas soi même l’habitude des blogs, c’est certainement une excellente solution.

 

Voilà, je ne sais pas si c’est si courant que ça, un enfant qui demande à ouvrir un blog alors que ses parents ne sont pas blogueurs. En tout cas,surtout n’hésitez pas, balancez les adresses de blogs de vos enfants, que mon fils se fasse des potes virtuels !