J’aimais bien les notes, moi la bonne élève. Oh, en CP j’ai détesté Isabelle B. comme tout le monde. Il n’y a pas idée d’arborer un t-shirt Droopy « Comment être modeste quand on est la meilleure ». Elle avait les meilleures notes, c’est vrai (et le premier rôle dans la pièce de fin d’année aussi). Mais est-ce que cela faisait d’elle la meilleure d’entre nous ? La plus épanouie, la plus sympathique, la plus drôle, la plus aimable ?
Pour ses parents, sans doute. Pour nous autres, certainement pas. Nous lui en voulions de ses bons résultats comme nous nous en voulions de ne pas en avoir eu de meilleurs. Chacun s’enfermant dans la course aux bonnes notes. En CP, déjà.
J’aime bien moins les notes, moi la maman attentionnée. Je ne les aimais plus du tout en début d’année, quand mon fils est arrivé en CP avec des « lacunes en graphisme ». Malgré ses efforts la langue entre les lèvres, la main serrée sur son stylo, les appréciations ne grimpaient pas, pire, sa motivation chutait.
Ne pas tomber dans le fatalisme. Agir. Voir la maîtresse lui expliquer, les efforts du petit, l’implication des parents mais aussi et surtout l’importance des encouragements. Trois séances de soutient (oups, ne pas dire rattrapage attention, le vocable a son importance et peut aussi décourager…) en graphisme et une poignée de Bravo ! en rouge dans le cahier plus tard,et le retard était comblé. Le petit écrivait comme un chef, ou plutôt comme les autres.
Nos grands-mères avaient tort et leurs méthodes à la veille école aussi. « Arrête de lui faire des compliments, tu vas le rendre prétentieux » disait la mienne. Et elle avait tout faux. Il avancera sans traîner en lui le fardeau du manque de confiance en soi. (relire cette citation d’Anna Gavalda)
Tu doutes encore ? Ecoute ce qu’on apprend dans les formations en management. L’armée américaine a réalisé une étude auprès d’une population de tireurs divisés en trois groupes de niveau homogène : le premier encouragé systématiquement, le deuxième évalué objectivement selon ses performances et le troisième jugé à la dure.
Au final, le groupe encouragé a obtenu les meilleurs résultats. Le groupe « cassé » les moins bons…
Et comment rester encourageant avec un élève qui multiplie les mauvaises notes ? « Oui petit, tu as (encore) la plus mauvaise note de la classe mais tu as fais des progrès fantastiques, tu sais« . Cela semble un peu contradictoire n’est-ce pas ? Les notes peuvent bien attendre un peu et la compétition aussi. D’ailleurs après, dans la vraie vie d’adulte, on n’a pas besoin de notes pour faire la compet’…
Et vous, pour ou contre la suppression des notes en primaire ?
J’ai voulu enlever les notes quand j’ai repris mon boulot de prof des écoles en ne mettant que des appréciations (encourageantes, hein !!) bha, je me suis fait cassée par les parents. J’ai fini l’année en dépression parce que soit disant je n’avais rien appris à leurs enfants (on avait gagné un concours d’écriture tout de même mais ça, faut croire que c’est pas du boulot) et donc j’ai arrêté mon métier, découragée et dépitée… sachant que la politique de l’éducation nationale ne soutient en rien l’enseignant, qui doit faire le gendarme dans sa classe, tout faisant apprendre à s’amusant aux élèves à qui la notion d’effort ne doit pas être prononcée (non travailler ne demande aucun effort, ça doit être facile… oui mon oeil !!)
La notion de note est un faux débat, on devrait plutôt réfléchir à la coopération du trio parents-élève-prof pour la réussite de l’élève.
Merci pour ce témoignage aussi poignant que désespéré. L’éducation nationale n’est pas tendre avec les profils qui ne rentrent pas dans le rang, que ce soit les élèves ou les professeurs. C’est pour cela effectivement que je n’hésite pas à voir les instits des enfants au moindre problème. Le dialogue est mère de toutes les vertus.
Mon Légio ne donnait ni note ni devoir en primaire. Et les parents, dans ce qu’ils connaissaient, en réclamaient…
Anecdote.
Moi, je dis toujours que la formation pour adultes s’inspire de la pédagogie et il devrait en être de même : que l’école s’inspire largement de l’andragogie. On aurait BEAUCOUP à apprendre, comme mettre en place par exemple une relation enfants/professeur ou l’enseignant aurait uniquement un pouvoir de savoir ! Mais alors là, c’est pas gagné…
Ca ne m’étonne pas tu vois que les parents en demande. Ils ont besoin d’être rassurés et puis c’est plus facile pour eux de savoir ce que vaut une note. Tu remets en cause la figure du maître tout puissant, comme tu y vas. Je ne connais pas la pédagogie pour adultes mais j’imagine que c’est moins infantilisé. Peut-être même pas remarque vues les formations que j’ai pu suivre…
Et ben écoute on en a parlé avec chéri il n’y a vraiment pas longtemps et on préfère les notes en chiffre plutôt que les lettres qui ne « nous » apportent pas grand chose. Quand mon fils a 9 en poésie il sait que c’était top mais qu’il a fait une petite erreur ou un oubli de mot, quand il a un B ça veut dire quoi ? Il sait pas se situer, lui même préfère et encore pire avec les ECA (en cours d’acquisition) qui peut se mettre quand l’élève a fait 3 fautes comme 8… Enfin je crois que le plus important pour suivre son évolution propre serait aussi de connaître la moyenne de la classe … Bref vaste débat en effet… le tout étant d’encourager l’enfant et souligner ces succès plutôt que ses échecs je crois
Je suis d’accord au fond. Mais quand il revient avec un 5 au lieu d’un 3, c’est moins facile pour se repérer déjà. Moi j’aime bien le système de maternelle avec les acquis, en cours et pas acquis. On sait sur quoi se concentrer, sans se décourager par avance sur le niveau à rattraper. Après, tant qu’on est d’accord sur le fait d’encourager un enfant pour l’aider à grandir, on est d’accord 😉
Complètement pour la suppression!!! Au collège et au lycée, je suis déjà contre, mais bon, c’est peut-être difficile de trouver une autre solution. PAr contre, en primaire, alors là, j’espère vraiment que les notes vont disparaître!
Et pourtant, quand je suis allée aux USA en échange scolaire, je nous trouvais supérieurs avec nos notes, nos dissertations plutôt que leurs lettres et leurs QCM !
J’ avoue etre pour, peut etre parce que comme tu l’ evoque au debut de ton billet, je vois ça du point de vue de la bonne eleve que j’ etais . Pour l’instant mon fils est en moyenne section donc on se contente de smiley de couleurs. Peut etre je changerai de point de vue au CP
Tu n’es plus la même maman au CP. C’est stressant je te jure !
Mes deux ainés ont été notés … Pour ma derniere dès le CE2 les maitresses ont aboli les notes.
Je n’avais aucune rétissance, et n’y voyait aucune objection….
Sauf que les enfants savent exactement faire la différence entre acquis, en cours d’acquisition ou non acquis …
Sauf que les séances de soutien ont vite sigmatisé les « mauvais » élèves ! (parce que malheureusement c’est comme cela qu’ils se qualifiait entre eux !!!)
sauf que les enfants ont vite déchanté en 6e quand ils ont vu apparaitre les notes… Pour eux un acquis était bon, un 14 ou un 15 était moins bons…
et pour moi parent ben j’ai eu du mal à évaluer le niveau de ma derniere… pour moi deux fautes un 18 c’est parlant… un « acquis » et du rouge à plusieurs endroits traduisaient pour moi des lacunes qu’elle n’avait pas… J’ai dû faire un gros travail sur moi meme pour ne pas être sur son dos, lui faire confiance et laisser de côté mes impressions …
Quant à l’interessée , et bien elle ne voit aucune différence entre l’un et l’autre… c’est toujours des contrôles et des appréciations, le classement et la course à la « réussite » existent toujours : « tout ça c’est seulement une différence de langage » 😉
C’est fou ça ! Elle était bonne élève ta fille parce que moi, j’aimerais vraiment avoir l’avis d’un élève lambda en fait ! Merci pour ce com instructif en tout cas.
Je sais pas encore trop pour les notes… Mais je suis d’accord avec toi pour les encouragements. Mon fils est applaudit à la moindre petite chose pour laquelle il a lutté pour y arriver. C’est un début.
Comme tu dis, c’est un début. Et de toute façon, il est trop mignon ton fils, tu ne peux que l’encourager !!!
Moi je suis pour les notes aussi, ça permet de situer précisément le niveau de l’enfant et de savoir si il y a un petit coup de collier à donner sur un domaine ou un autre… Mais bon, j’étais moi aussi bonne élève (derrière Christine B. à qui ma mère voulait donner des bonbons fourrés aux oreillons)et je sais que si je vois mon petit bonhomme travailler comme un forcené et obtenir des mauvaises notes, ça va effectivement me briser le coeur !
Mais attends, on était toutes bonnes élèves ou quoi ? Ce sera d’autant plus dur d’accepter que nos enfants ne le soient pas, il me semble !
Je ne sais pas… supprimer les notes en primaire, c’est aussi un peu repousser le problème à l’entrée au collège, qui voit déjà pas mal de bouleversements ! Je serais pour une introduction progressive des notes, peut-être pas en CP mais après.
Pourquoi pas. C’est vrai que le collège c’est le cataclysme. Mais justement autant tout faire d’un coup !
Quel vaste sujet, j’ai malheureusement la conviction que nos petits amours ne bénéficieront pas de nos réflexions dessus avant encore au moins une génération. Donc à nous parents de compenser les habitudes des professeurs et les nôtres.
Je suis contre les notes en primaire, et je cherche comment ne pas tomber dans ce système facile de compétition négative et de comparaison permanente au groupe…
si vous avez des pistes ca m’intéresse !
Cécile
Bah non, pas de piste. Je pense que les instits jouent plus ou moins le jeu de la compétition en insistant sur les meilleures notes par exemple. Mon fils a eu un 9, je le félicite et il me répond oui mais T. a eu la meilleure note, il a eu 10. C’est dommage !
Je trouve ça bien de pouvoir leur apprendre à être noté, c’est important. Il puis il le seront bien plus tard dans la vie alors autant commencer jeune.
J’ai du mal à comprendre cette polémique.
Autant, il y a des choses à changer dans l’éducation nationale, autant le système de note me parait juste.
J’ai comme l’impression qu’on essaye de faire du nivellement par le bas.
On est évalué dans la vie, pas noté. Disons que l’éducation nationale a l’air de ne plus vouloir s’intéresser qu’aux meilleurs. Je ne pense pas que ce soit du nivellement par le bas mais plutôt faire en sorte d’élever un plus grand nombre.
Personnellement je suis contre, en primaire, au secondaire, et au lycée.
Contre l’évaluation à l’encontre les autres plutôt que pour soi, d’autant que cette compétition acharnée, cette course à l’échalotte commence de plus en plus tôt.
On demande à une mère à quel âge a parlé, marché un enfant comme si cela avait une quelconque importance.
Derrière les notes se cachent cette compétition, cette obligation de résultats qui en laissent tant au bord de la route, on « doit » réussir, plutôt que d’être heureux, comme une nécessité vitale.
Et on compare, on évalue, on jauge les enfants entre eux, tout le temps.
Pour l’école, je suis une adepte de Albert Jacquard qui prône l’apologie de l’erreur et surtout l’importance d’être avant tout meilleur que soi-même, pas contre les autres.
je finirai mon long commentaire par une citation de cet étonnant et extraordinaire homme :
« Il ne faut pas proposer aux enfants d’apprendre à lire dans le but d’avoir une bonne note en lecture, mais dans le but d’être capable de rencontrer ceux qui ont écrit. »
Débat intéressant en tout cas que je continuerai d’ailleurs peut être chez moi.
J’avoue, ma mère ne m’encourageait que rarement. C’était plus, « mais pourquoi tu n’as pas eu 20 » lorsque je ramenais un 18…
Moi j’ai pris le contre pied avec ma fille. Bon elle n’est pas encore au CP. Mais je l’encourage tout le temps et la félicite dès qu’elle fait un progrès !
Je sens que ça l’encourage et elle est fière d’y arriver.
Pour ou contre les note. Pour mais pas tout le temps ni pour toutes les classe. Au CP ils sont encore petiots…
Contre ! Je déteste l’éducation compet…
Ah et pour répondre à Denis, je ne pense pas que noter nivelle par le haut, certains enfants ne sont pas formatés pour cela, et c’est exactement le résultat inverse qu’on obtient, au lieu de les motiver à s’améliorer on ne fait que les décourager et les pousser un peu plus au fond.
Les notes n’ont jamais été le reflet du niveau d’une classe, et encore moins ce qui la rendra meilleure ou plus performante.
Surtout que tout dépend de la façon de noter d’un prof. Je me souviens d’une note hallucinante à la fac où je pleurais parce que j’avais eu 3 en engueulant un copain lui disant « Tu peux pas comprendre toi, tu as eu 5 ». Ca me semblait une très bonne note vue la prof !
La seule obligation d’un enfant à mes yeux, c’est d’être heureux, pas d’être bien noté.
La note, c’est une sanction tellement précise et « juste » qu’elle met parfois trop en valeur l’échec ou la réussite.
Quand un môme ramène un 20, c’est LE MEILLEUR.
Et quand il ramène un 2, c’est un ÂNE.
Le système à la lettre me plaît plus, c’est une évaluation, un repère, tout en donnant une certaine idée du niveau sans sanctionner réellement.
En revanche au primaire, notes et devoir, c’est niet!
Ah les devoirs, parlons-en. Tiens, un futur billet ça, les devoirs.
mini-miss n’est pas encore au primaire mais en moyenne section, elle commence à avoir des appréciations, surtout des petits bonhomme qui sont content ou pas, selon si l’exercice est bien fait et ma fois, je trouve ça plutôt stimulant, comme les bons points qui dans l’école à ma fille sont un peu discriminer…
J’aime bien moi les petits bonshommes et les images pour récompenser aussi.
Je ne suis pas contre les notes, à condition qu’elles servent d’abord l’eleve. Cela dépend de la manière dont le prof les présente… Ma CP, pourtant bonne élève, est plus stressée qu’autre chose par les notes. A vrai dire, ça reste totalement abstrait pour elle. C’est utile au collège et au lycée, mais en primaire, je doute de l’intérêt pédagogique. Je crois effectivement davantage aux vertus de l’encouragement.
C’est dommage d’être stressée dès le CP, pour des notes en plus. Tu as raison, encourage là, qu’elle soit la meilleure ou non !
Mon fils est encore loin loin loin d’aller à l’école mais je me souviens très bien que ma place d’éternelle 4e de la classe me pesait (surtout que j’étais pote avec le top 3)! Durant tout le primaire, je me suis donnée à fond parce que je le voulais ce podium ! Même avec le recul que j’ai maintenant, je n’arrive pas à savoir si cela a été une bonne chose me montrant que le travail pouvait payer mais aussi que j’avais des limites. Limites que j’aurais sans doute dépasser avec les encouragements de mes professeurs. Mes parents voulaient juste que je comprenne ce que j’apprenais. Ils étaient déjà modernes ! ^^
Moi j’étais tout le temps 3°, ça m’énervait ! (mais je me disais que les deux autres étaient des no life !)
J’aime bien les notes, ça donne un repère.
Mais je fais sans, et ça ne m’empêche pas de voir les progrès de ma fille.
Je suis assez contre les devoirs, mais la règle n’est pas du tout respectée dans l’école de ma fille, qui, à 9 ans, passe au moins 1h par jour à les faire. Ca me désole…
Maintenant que M. commence à avoir le declic c’est plus rapide mais une heure le soir, j’avais envie de tout plaquer !
Bonjour je suis aussi contre les notes je trouve que ces un moyen soit de rabaisser et de montré que l’enfant a des lacunes ! je pense qu’un bilan a chaque trimestres et suffisant !
Le bilan de maternelle est très bien fait et permet de voir sur quoi il faut accompagner l’enfant, en effet. Ton message était en spam à cause de l’adresse de ton site, il y a un champ pour cela qui permet de le retrouver si on clique sur ton pseudo.
Tout à fait d’accord sur les encouragements, j’ai du mal à comprendre les parents qui ne sont jamais fiers de leurs enfants ou qui ne disent pas bravo quand c’est mérité…
Pour les notes, je n’ai pas encore d’avis, ou plutôt il change. Parfois je me dis que l’école est formatée de telle sorte que les notes sont un repère et que ça peut servir à s’améliorer pour certains et avoir envie de faire mieux… après je pense qu’en primaire on peut s’en passer. Mais je ne trouve pas que les lettres soient une meilleure solution…
J’imagine qu’ils pensent que ça va encourager leur enfant à se reposer sur ses lauriers ? Les lettres c’est un peu moins dur mais ça reste un système de notation. C’est complexe comme débat.
Je n’ai pas encore bien réfléchi à la question mais je pense effectivement qu’il est toujours plus difficile de gérer la motivation d’un enfant qui fait des efforts mais a une accumulation de points rouges / smileys qui tirent la tronche / mauvaises notes. C’est pour ça que t’as bien fait avec tes encouragements et tes démarches, se sentir soutenu, accompagné et pas dévalorisé c’est me semble-t-il le plus important !
Tu aurais vu la tête de mon fils la première fois que j’ai dit à la maîtresse. J’ai l’impression qu’il a fait de gros progrès en lecture et qu’elle a acquiescé. On a tout de suite sauté une étape dans la lecture tellement il était remonté à bloc !
La photo c’est le cahier de ton fils?? si c’est bien ça, il écrit super bien!!
Dans l’école de mon grand en CP aussi, la maitresse met des lettres mais elle insiste surtout sur le cahier de comportement avec des verts et des rouges. Perso, je suis plutôt pour la suppression des notes, comment expliquer après à son enfant que la vie n’est pas qu’une compétition?? Puis j’ai tellement de mauvais souvenirs d’instits qui rendent les copies dans l’ordre de la notation…
La réponse de Fanfan est édifiante.. enseigner ce n’est pas noter mais évaluer et donner les outils pour appréhender au mieux une matière…Et gagner un concours 😉
Par contre je me souviens de mes grandes fiertés quand je cumulais les bons points et qu’une fois j’ai eu la grande image lol c’est comme avoir un lingot d’or entre les mains 😉
Bonjour,
Premier commentaire car je découvre tout juste ce blog.
Je suis prof des écoles et contre les notes.
Je trouve qu’il y a beaucoup trop de compétitivité dans notre société et que cela commence dès l’école. Pour les bons élèves, les notes ne posent pas de problème, mais pour les autres…ça peut-être parfois très (trop) dur à vivre.
Je préfère les « Acquis, En Cours d’Acquisition, Non Acquis ».
Il est vrai que ça peut vite ressembler à des notes : Acquis, t’es bon, Non Acquis, très trop nul…
Mais pourtant, j’essaie de faire passer un message à mes élèves : « Vous avez le droit à l’erreur, vous avez le droit de ne pas savoir! Par contre, vous devez essayer!!! »
J’essaie de valoriser les progrès, de montrer aux élèves ce qu’ils savent faire et ce qu’ils doivent encore apprendre…
Et je leur dis « Allez, ça, tu ne sais pas encore le faire, et bien, on va apprendre ensemble ».
Voilà, c’était ma façon de voir les choses…Peut-être que je suis une grande idéaliste qui rêve de changer le monde…
je suis en lycée. Je note, j’ai pas le choix, mais j’explique souvent aux élèves (et aux rares parents que je vois) que c’est la progression qui m’interesse : un élève qui part de 6 (maaaaal) en début d’année pour arriver à 12 (moyen) aura plus progressé que celui qui part de 11 pour arriver à 12…
Le problème, au niveau lycée, c’est que si le travail n’est pas noté, alors il ne sert à rien et les élèves ne le font pas…
A lire tous ces coms je m’aperçois d’une chose…c’est qu’au fond ce ne sont pas les notes, les lettres, les acquis ou non acquis, les bonhommes contents ou pas qui posent problème mais plutot la façon dont ils sont interprétes pas l’enfant et surtout les parents… Chez moi nous avons des notes…Mais pour autant pas de compétition…j’ai expliqué à mes enfants que pour nous 15 et au-delà ils avaient acquis la leçon…que de 10 à 14 ils fallaient qu’ils révisent certains points et qu’en deça de là ils ne l’avaient pas comprises et que l’on devait la reprendre…j’en ai une en 1er un en seconde et une dernière en 5e et chacun d’entre eux garde cela en tête et ils situent une note représente par un acquis, en cours ou non acquis….pour autant je trouve la note plus précise et plus parlante que ces trois seuls critères et cela me permet de mieux visualiser leurs points forts et points faibles…
J’aime bien tes explications sur les notes, c’est vrai que c’est moins stressant pour l’enfant. Surtout si au lien d’un enguirlandage en règle, il gagne juste une révision de la leçon.
J’arrive après la bataille, mais la guerre n’est pas finie!
Je suis arrivée sur ce blog en recherchant des avis sur les différentes façons d’évaluer le travail des enfants.
Enfant, j’ai eu des notes sur 10. Ni bonne élève ni cancre, je trouve que cela permettait d’évaluer le travail fourni (ou pas ^^)
Et mes enfants sont entrés à l’école maternelle. Ils ont été notés à l’aide de smileys. Je trouvais l’idée ludique et parlante.
Puis ils sont arrivés à l’école primaire.
Nous avons d’abord eu les « très bien, bien », etc .
Nous avons expérimenté (1 an) les A+, B- à l’américaine. Honnêtement j’étais perdue.
Puis nous nous sommes habitués à NA, ECA, A et M, nuancés grâce à des + et -.
Et cette année, nous découvrons avec stupeur une nouvelle notation plus ou moins imposée aux enseignants par l’inspecteur local. Les maîtresses sont paraît-il libres de l’appliquer ou non, mais c’est vivement conseillé pour celles qui seront inspectées cette année. Sic!
Cette nouveauté, c’est « bravo » et « pas encore ».
Symbolisé pour expliquer aux enfants par un petit alpiniste arrivé au sommet pour l’un, et l’alpiniste en cours d’ascension pour « pas encore »
Pourquoi du nouveau? Parce qu’il paraît que le smiley qui fait la tête TRAUMATISE les enfants (utilisé seulement en maternelle, je le rappelle).
Je tourne et retourne le sujet, et je n’en vois pas l’utilité.
D’abord parce qu’il faut appeler un chat « un chat ». Cessons de faire du politiquement correct en inventant des expressions ou des systèmes farfelus pour ne pas blesser l’un ou l’autre.
Je préfère qu’une maîtresse me dise clairement « votre enfant a des difficultés » plutôt que « il n’y arrive pas encore ». Comment le motiver, l’aider à comprendre, quand on ne sait pas d’où on part?
Et même, pour l’enfant qui a des difficultés et qui progresse, mais pas assez pour mériter le « bravo », il passera de « pas encore » à « pas encore », où est l’intérêt? C’est très démotivant!
Au moins passer de NA à ECA montre une progression, un encouragement à poursuivre ses efforts!
voilà, c’était mon témoignage/coup de g…