Depuis ma chute idiote, je n’aurais rien contre un petit coup de main à la maison, voyez-vous.

Si j’avais été maligne ou prévoyante, j’aurais souscris une GAV (qui coûte un bras) auprès de mon assurance et j’aurais une aide pour faire mes courses, mon ménage et que sais-je encore (pensez-y les mamans solos)..

Mais puisque je n’ai rien de tout ça, j’avais briefé mes enfants. Grands enfants (10 et 12 quand même). « Maman n’a plus qu’un bras pour quelque temps. Et comme elle n’est pas shiva, il va pas mal lui manquer. Alors vous serez gentils mes petits de bien vouloir m’aider dans la maison au lieu de rester les bras croisés ».

« Oui maman, bien sûr » qu’ils ont répondu avec une tête de fond d’écran

J’ai juste oublié d’accrocher ma définition du mot aider sur le frigo.

Non, mettre la table ça ne suffit pas.

Non, tu n’auras pas de médaille parce que tu as vidé le lave-vaisselle.

Non, une éponge ne s’attrape pas du bout des doigts.

Autant dire que c’est le bras de fer quotidien pour les faire participer un minimum. Je passe autant temps à manager mes arpettes qu’à faire le travail moi-même, replier leurs serviettes de toilette qui traînent, ranger leur bazar, passer le balai d’une main, faire réchauffer les plats Picard, faire la vaisselle…

J’étais sur le point de baisser les bras en voyant mes enfants et leur poil dans la main. Et puis je me suis dit que vous aviez peut-être des astuces, pour ne pas être les esclaves de vos enfants. Des trucs tout simples un peu plus moral que « je te donne 2€ si tu passes le balai ». Et un peu plus constructif que « Il faut les habituer tout petits ». Parce que là, j’ai juste besoin qu’on… m’EPAULE un peu plus.