Voilà, la fête de mon pirate est passée (bien passée). Je l’ai eu mon quart d’heure mère parfaite de l’année. Et vous savez quoi ? Ca fait du bien.

Parce que je me suis donnée de la peine, j’ai stressé un peu, douté beaucoup. Je voulais ce qu’il y a de mieux pour mon pirate. Je voulais lui offrir une petite part de rêve, des souvenirs à la hauteur. Je voulais lui donner de la confiance pour les années à venir, le monter sur mon piédestal, en faire le roi de la fête, impressionner ses petits copains aussi (j’avoue). Qu’ils voient mon fils avec les mêmes yeux que moi, comme le formidable petit garçon de 7 ans qu’il est.

Pas impressionner les mamans non. Je ne fais pas dans le concours de grosse b… fête. D’ailleurs, je suis loin de rivaliser avec la moitié d’entre-elles. Je n’ai pas de château gonflable dans mon jardin. Ni pinata, ni clown chez moi. Non, le propos n’est vraiment pas là.

C’est juste que j’ai aimé être cette maman là, qui négocie avec son fils les langues de pirates (ces espèces de sifflets en papier qui sortent quand on souffle dedans) au lieu des balles rebondissantes-oeil de verre ; j’ai aimé ce baiser de mon fils tout transpirant d’excitation à l’idée de la fête qui se préparait ; j’ai aimé faire les préparatifs la vieille à pas d’heure, entourée des gens que j’aime ; j’ai aimé espionner les conversations des moussaillons, les regarder faire les coqs, comme si je n’étais pas là ; les voir s’amuser, comme des enfants de 7 ans tout simplement.

J’ai aimé être cette maman là, pas celle pour une fois, qui shoote dans les jouets pas rangés, qui fait cramer le dîner, qui répète « dépêchez-vous » 10 fois par jour, qui retient ses larmes de n’être plus patiente, qui reste vissée à son iphone et qui en oublie l’essentiel.

J’ai aimé être une mère parfaite, dans les yeux de mon fils, dans ceux de ses copains, dans les vôtres aussi, pour quelques heures seulement (même si, bordel, j’ai oublié le photobooth !)