Tu sais que tu es une maman débordée quand :

– Tu mets plus de deux jours de suite des chaussettes dépareillées à tes enfants. Et qu’ils te renvoient en pleine face ton excuse habituelle « Et on sait bien que c’est pas la mode à New-York, hein », dit sur le ton de la petite fille à qui on ne la fait pas !

T’oublies le goûter dans le sac de ton fiston alors qu’il est allergique, le mettant d’office au pain sec et à l’eau de la garderie.

– Tu prévois de partir en vacances le dernier jour d’école tout en étant sûre d’être dans ton bon droit. « Mais pourquoi donc les menus de la cantine vont jusqu’au jeudi », finis-tu par te demander ?

Tu ne sais plus lire alors que ton métier c’est d’écrire. Et c’est comme ça que t’arrives le jour de la répétition générale, avec une petite danseuse pas coiffée, pas maquillée alors qu’il y avait bien marqué en gras sur le papier qui était sur le frigo (pour rien) : Il est obligatoire de venir coiffée et maquillée en raison de la présence du photographe à la répétition générale.

D’habitude, ça te fait bien rire, ces histoires de maman débordée. Mais là, en voyant l’air déçu de ton petit épouvantail en costume, avec ses chaussettes dépareillées, tu ne rigoles plus du tout et tu te dis que finalement, le coup des vacances avec un jour d’avance, c’était surement un acte manqué !

PS : j’ai quand même acheté une photo à la photographe. Cet oubli de maquillage était sans doute un mal pour un bien pour un mal quand on voit le maquillage (qui brille) que je lui ai fait le lendemain.

PS2 : j’ai cru que c’était le besoin de vacances quand j’ai vu mal fille au premier rang. MA fille au premier rang. Je l’écris une deuxième fois tant j’étais heureuse de la voir rompre la malédiction du gala de danse qui voulait qu’à chaque répet, je perde une place, pour finir cachée, bien au fond de la scène. Ne me demandez pas pourquoi aujourd’hui je ne danse plus JAMAIS !

PS3 : en revanche, la malédiction du solo du petit canon gracieux est toujours là elle.