Maintenant chez nous, mercredi rime avec cinéma. Je sais, nous sommes vendredi, mais ça ne rime pas plus dans mon dictionnaire des rimes.

A l’affiche de nos mercredi cinéma du mois, deux sans faute :

Le jour des Corneilles

L’histoire onirique d’un petit garçon qui vit reclu dans les bois avec un père maltraitant et d’étranges personnages mi-hommes, mi-animaux qu’on dirait tout droit sortis d’une pub Orangina. Pourtant, pour sauver son père, le petit garçon va devoir sortir de sa prison boisée et découvrir enfin… l’amour.

Mon avis : J’ai lu après coup que ce film d’animation pour enfants est adapté d’un roman pour adultes et j’ai compris alors la profondeur de certains personnages comme l’atroce petite vieille et la mélancolie qui hante le film, jusqu’à nous faire pleurer (un peu comme dans le tombeau des lucioles, sublime film d’animation japonais). Vu les thèmes traités : la perte d’un être cher, l’intolérance, l’instinct grégaire, la solitude, mieux vaut ne pas emmener les enfants trop petits (le film est signalé à partir de 6 ans, ce qui me semble bien) ou trop sensibles. Les autres apprécieront la beauté du spectacle et la poésie de l’histoire.

Les 5 légendes

Je ne me renseigne jamais (ou rarement) sur un film, avant d’aller le voir. J’aime que la surprise soit totale pour mieux plonger dedans. Pourtant, lorsque j’ai compris le pitch des 5 légendes, je me suis dit Bingo. Double strike ou comment envoyer bouler, d’un coup d’un seul la petite souris (qui fait une apparition en tant que « filiale française » de la fée des dents »), le père-noël et Pâques parce qu’en plus, « C’est pas les cloches qui apportent les oeufs maman ? » Fidèle à mon crédo en matière de mensonge, « moins on en dit, mieux sait », j’ai répondu « Chutttt ».

Puis on a frémit devant le film qui raconte le combat des 5 légendes aka le Père-Noël, le lapin de Pâques, la fée des dents, le marchand de sable et Jack Frost (une héros oublié du folklore anglo-saxon) contre le méchant croque-mitaine qui souhaite sortir de l’oubli. On a pleurniché un peu aussi à la fin (mais finalement, je crois qu’on verse notre petite larme dès qu’on va au cinéma) puisque tout est bien qui finit bien. Pendant l’attaque du croque-mitaine, impressionnante avec des monstres noirs, J. m’a assuré « Ca finit toujours bien les films pour enfants à la fin« .

Elle avait vu juste. Pourtant moi, j’ai stressé me demandant si Jack n’allait pas finir par tomber du côté obscur de la force (ah non, on me dit dans l’oreillette que je me trompe de film). Finalement, la seule qui croit encore au Père-Noël, dans ma famille, c’est peut-être bien moi.

Je conseille donc puisque l’histoire montre que les légendes ne peuvent plus faire leur travail si les enfants ne croient plus en elles, mais qu’elles vivent toujours (me voilà rassurée !)

A partir de 5 ans (et en famille).