Dernier billet un peu spécial pour cette semaine de solidarité puisque j’ouvre mes colonnes à Charlotte, une lectrice des Yvelines dont le mail si touchant est à l’origine même de cette semaine de solidarité. Alors merci, à toi Charlotte !

C’est une histoire de cœurs… Des cœurs malades qui rencontrent des gens au grand cœur. Je vais vous la raconter au travers de mon expérience de « soeur-relais ».

Harimino arrive tout droit de Madagascar. A quatre ans, ses graves problèmes cardiaques et pulmonaires l’empêchent de grandir normalement et réduisent considérablement  son espérance de vie. Il ne peut être opéré dans son pays faute de moyens médicaux. Diagnostiqué par une antenne locale du Mécénat Chirurgie Cardiaque, Harimino a été amené en France par un convoyeur bénévole et séjournera près de trois mois dans une des centaines de familles d’accueil du MCC, la mienne.

C’est l’histoire d’Harimino, mais aussi de Pom, Sam et tant d’autres. Ils arrivent essoufflés et bleus (signes de leurs problèmes cardiaques) et aussitôt l’opération passée, ils se développent à vitesse grand V. Pom, 3 ans du Laos, a fait ses 1ers pas avec nous, Harimino a enfin pu aligner 2 passes de foot sans s’étouffer et Sam, 18 mois du Congo, a pris 10 cm en 2 mois… !! Ce que je retiens pour ma part, c’est la formidable transformation des enfants avant/après l’opération.

Tous ces enfants nous ont aussi donné envie de voyager et de découvrir leurs  pays. Nous potassions les guides en famille pour comprendre leurs us et coutumes. Pourquoi Pom refuse-t-elle nos bisous sur la tête ? Parce pour les bouddhistes cela équivaut à lui voler son âme … Nous qui voulions la couvrir de bisous…!

Et c’est une merveilleuse aventure à vivre en famille où l’on donne chacun à sa façon du temps et de l’amour et où l’on reçoit une belle leçon de vie.

Pour devenir famille d’accueil, voici quelques vérités vraies en vrac :

-pas besoin de « compétences particulières » (en santé ou en langues étrangères 😉 mais il faut du temps (6 à 8 semaines) et habiter non loin des hôpitaux partenaires (Paris, Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Tours et Toulouse)

-il faut se préparer à  tous les cas de figures: une période post-opératoire en hôpital assez éprouvante, un enfant trop malade pour être opéré et qui rentre au bout d’une semaine…

– ne jamais perdre de vue que ces enfants ont une famille qui les attend avec impatience. Il faut donc se contenter de les voir repartir guéris même si parfois on sait que leurs conditions de vie sont très précaires…

-si jamais vous envisagez de sauter le pas, sachez qu’il y a certainement des familles d’accueil autour de vous qui seraient ravies de vous « coacher »

Je n’ai rien à « vendre » dans l’histoire mais je me dis que ça peut intéresser d’autres familles d’accueillir des enfants ou plus simplement d’aider cette cause (par des dons financiers, des dons de miles d’avion, du mécénat d’entreprise ou autre)

Alors, à votre bon cœur J