Avant, j’allais chercher mes enfants à l’école. On prenait le bain, on se racontait nos journées. Ils dinaient « tranquillement », au pire,  il y avait deux trois haricots qui volaient, un verre cassé et on n’en parlait plus !

C’était avant, il y a un siècle, une éternité, la belle-époque.

Parce que maintenant, il y a les devoirs. Et si j’étais de mauvaise foi, je lancerais tout de suite une pétition pour l’abolition des devoirs à la maison. Libérons les mamans !

C’est quoi ce soupir ? Ils sont encore à la maternelle tes enfants à toi non ? Sinon tu saurais l’enfer que c’est et tu dirais « il est où le stylo ? ».

Donc maintenant, on rentre. On goûte (les deux jours où je vais les chercher tôt) et on se met aux devoirs avec M. 6 ans. Pendant que J. 3 ans, libérée de toute contrainte s’en va découvrir le monde (comprendre tester mes limites) en creusant les murs de sa chambre avec une brosse de Barbie, découpant haché menu ma dernière ordonnance, vidant toute son armoire en cherchant un truc (pourquoi la robe de son bébé serait-elle rangée dans ses affaires hein ?). Mais qu’importe, elle est tellement éveillée cette petite. Revenons en au sujet : mon calvaire, les devoirs.

Parce que pendant ce temps là, moi je déguste. J’essaye de me souvenir toutes les méthodes de yoga pour prendre conscience de mon corps et NE PAS m’énerver. Extrait :

Moi : « Ca fait quoi a et i ? »

Lui : « On l’a pas appris »

Moi : « Pourquoi tu l’a lu ai dans la phrase d’avant alors ? Parce que je suis malin mais on l’a pas appris« .

A ce moment là, le papa de la maisonnée sortirais un papier, réaliserait une petite fiche à se demander si il a passé son CAPES. Et la leçon reprendrait. Mais comme il est au travail le papa, c’est la maman qui s’en charge. Et comme de mémoire d’Isabelle, j’ai toujours su lire et j’ai toujours trouvé ça facile, je dis « Tu vas finir tout seul alors parce que ça m’énerve » et deux minutes après je lui donne la réponse parce que je suis pressée d’en finir.

Une heure pour lire une page. Beau record. On zappe le bain. La petite veut que je m’occupe d’elle. Il est l’heure de dîner. C’est le début de l’anarchie  les devoirs à la maison.

Je m’en suis rendue compte jeudi dernier. Il y avait de la neige, on a fait de la luge dans le jardin. Et hannnn, au moment de se coucher on avait oublié quoi ? Les devoirs*. « C’est où qu’on signe, M’dame ?

* à ce moment là le papa de la maisonnée est rentré et en 5 minutes c’était plié. La leçon déchiffrée, les fiches accrochées. Et moi écoeurée !