Sur les blogs, encore plus que dans la vraie vie pas derrière l’écran, on voit passer des tendances éphémères. En ce moment, c’est le bullet journal et son horrible acronyme, le bujo. Ce truc d’agenda personnalisé m’exaspère au plus au point (même si celui là me donne envie de m’y mettre #bêe). Peut être parce qu’il met le projecteur sur mon planning un peu trop vide en ce moment. Ou sur ma non organisation.

Ou sur cette façon qu’on a tous de moutonner de l’Internet. Parfois ça me fait penser aux jeux des cours de récré qui émergent on ne sait comment, en même temps dans les écoles des quatres coins de la France (qui en a 6 donc, si on considère que c’est un hexagone).

Je serais chercheur, je me pencherais sur le sujet, je crois.

Avant le bujo, c’était les coloriages pour adultes. Le truc qui m’énerve tellement que j’ai envie de dépasser de partout façon moyenne section juste pour faire de l’art subversif.

Et demain ?

Demain, je vous le donne en onze lettres, ce sera les mots fléchés. Vous l’aurez lu ici en premier mais vous ne vous en souviendrez pas parce que les mots-flèches pour bobos de Soledad Motin n’existaient pas encore (niveau DESS prospective). Pour l’heure, on ne trouve que des recueils de mots-fléchés avec des gonzesses à moitié à poil dessus (mais POURQUOI ?).

Cette semaine pourtant, j’ai senti un frémissement en faveur du retour en grâce des mots-fléchés, avec cette couverture ornée d’une plage de rêve. Et vous savez quoi ? J’ai acheté le mag… Avec un ticket de Loto (je veux faire mes mots fléchés sur cette plage). Depuis, on fait des mots-fléchés en duo avec l’amoureux (parfois on se chronomètre, on est des punks), c’est important d’avoir des passions communes, paraît-il.

Et si ça se trouve, demain, grâce à ce billet, les buralistes seront pris d’assaut. J’aurai lancé une tendance. Et les mots-fléchés deviendront un sport olympique. Bah quoi, il y a marqué SPORT cérébral, à côté de la meuf à poil !

PS : cet été sans écran, on a essayé de convertir les enfants (on a la religion qu’on mérite). Gros succès des mots-fléchés avec des dessins pour les petits. En revanche, échec du niveau 1 sur les ados. On s’est peut-être un peu trop emballés dans l’euphorie du moment.