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Il y a 6 ans que je blogue. Depuis 6 ans, il y a eu des hauts et des bas.

Des moments où j’ai l’impression d’inventer, d’avancer. Des moments où je me dis ce que c’est bon, où je plane tellement que je redoute la chute.

D’autres où je me dis, à quoi bon faire du sur place ? Où j’ai l’impression de me répéter ou de redire ce qu’il l’a déjà été.

Et dans ces moments là, dans ces creux là, il y a toujours une impulsion qui sort de je ne sais où pour me faire y croire encore. Un commentaire tellement gentil, une proposition dingue, une idée folle qui me redonne l’énergie perdue.

Comme si mon blog décidait pour moi, un peu comme dans ces films où les machines prennent le pouvoir.

 

Je ne sais pas si il en serait autant si mon blog n’était pas aussi bienveillant. Est-ce que je l’aurais laissé prendre autant de place si il en avait été autrement ? Si mon unique troll n’était pas revenu pour s’excuser (si, si ! c’est là) ?

Est-ce qu’il en aurait été autant, si je m’étais laissée enfermer dans les guéguerres de la blogo.

En ce moment, mon blog de maman est dans la lumière plus souvent que d’habitude, dans le Parisien aujourd’hui, sur ma TV locale TVFil78 la semaine dernière et même dans Enfant Mag, ce mois çi (j’ai été jury du Grand Prix Numérique mais j’y reviendrai).

Et ça me fait toujours un peu peur, ces flashs. Parce que je sais ce qu’ils ont de superficiels. Et parce qu’on prend vite goût aux projecteurs.

Alors voilà, demain, je ne serai peut-être à nouveau qu’une anonyme lambda, mais aujourd’hui, je suis dans le Parisien.

 

Le Parisien de mon papa. Le seul journal auquel il soit abonné.

Je suis dans le Parisien et je redeviens la petite fille à son papa.

Qui attend un coup de fil, un compliment, juste un petit je ne sais quoi dans l’intonation que je pourrais prendre pour de la fierté paternelle.

Même si je ne travaille pas à la télé.

Même si je n’ai pas écrit de best-seller.

Même si j’ai les yeux trop fardés sur la photo.

Je suis dans le Parisien (pour lire l’article, cliquer sur le lien).