On avait tout bien calé la matinée : réveil à 7 heures, petit déj en famille puis départ tous les 4 à pieds pour l’école du village, histoire de prendre un bon bol d’air avant le grand saut. Oui mais… on n’avait pas prévu la panne de réveil (c’est le bébé qui sert de réveil en fait !). Du coup, ça a changé tous nos plans. Surtout que M. 3 ans aurait bien fait grasse mat. Il s’était réveillé cette nuit pour nous parler de l’école « Pourquoi on se lève à 7 heures demain déjà ? Il y aura les vélos qui ressemblent à des voitures ? ». Je crois bien que c’est à ce moment là qu’il a réalisé qu’il irait à l’école maintenant et que malgré son doudou et son biberon du matin, il n’était plus vraiment un bébé.

On a essayé de se préparer sans trop céder à la panique. M. n’a pas mis ses habits neufs. "Pas de pression inutile" a dit son papa. On est parti en voiture et pendant le trajet, il s’est caché derrière le gratte-givre. Silence. Pense t’il à ses futurs petits copains ? A-t-il peur comme moi au fond de ce grand chambardement dans sa petite vie de chenapan ?

La maîtresse nous fait entrer dans la mini classe où tout est à sous-dimensionné. M. court rejoindre les autres enfants assis sur des mini-bancs. Il se précipite à côté d’un « grand moyen » à l’air plus filou que coquin… Ca promet ! Une petite fille pleure. Grave maladie… pourvu qu’elle ne contamine pas les autres. On s’éclipse, M. appelle son papa puis se passionne pour un jeu abandonné sur une micro-table. Je sens qu’il faut que je sorte, vite. J’ai toujours trouvé ça débile les mamans aux yeux embués à la rentrée… à la première rentrée de leur tout petit.

Et pour vous, c'est quand la rentrée, racontez nous. Y'a qu'à moi que ça fait cet effet "gorge serrée ?"