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Ça fait deux années scolaires (et beaucoup de dodos puisque c’est comme ça qu’on compte quand on est maman) que je vis seule avec mes enfants. Il n’y a que des jours avec, rarement de jours sans (eux). Même si il y a des jours avec et des jours sans.

Pourtant, je ne me sens pas maman solo, non. D’ailleurs je n’aime pas ce terme. Mes enfant ont un papa, qui suit les devoirs et leur quotidien de près, même si c’est de loin. Ce n’est pas si différent au fond, que lorsqu’il partait avant le lever du soleil et revenait à l’heure de coucher ses petits. Époque révolue où je maternais non stop sans mon week-end sur deux de repos désormais réglementaire.

Je ne suis pas si solo que ça finalement. Il y a mes copines, juste à côté. Joie des petits villages. Et je crois que je n’aurais jamais osé les héler heeeelp avant.

Et il y a lui aussi, bien sûr, évidemment avec ses biscotos qui ne servent pas qu’à faire beau.

Je ne me sens pas vraiment maman solo, donc. Mais il y a quand même des jours où je me sens drôlement seule.

Quand il fait 16 dans la maison et que je n’arrive pas à faire du feu dans la cheminée. Et qu’en plus je me brûle avec ce feu qui ne prend pas, ce feu qui ne chauffe pas.

Quand la tondeuse qui sort de révision ne démarre plus et qu’à force de tirer sur la ficelle, ce sont des ampoules qui s’allument sur mes doigts, et même pas la tondeuse.

Quand j’ai de la fièvre, beaucoup trop (ou la migraine, encore), que personne d’autre que moi ne peut préparer le dîner et que dans ma campagne, alloresto ne livre pas, ni personne d’autre d’ailleurs.

Quand ça leur semble la fin du monde de mettre trois assiettes sur la table alors que je suis fatiguée par cette journée à essayer de tout faire bien.

Quand je passe plus de temps à savoir comment faire garder mes enfants pour aller à une soirée que dans la soirée elle-même.

Quand j’ai Netflix pour seul compagnon le soir, une fois que les enfants dorment.

 

Ces jours où j’aimerais vivre en appart. Ces jours où j’aimerais dire « je suis fatiguée » et passer le relais. Ces jours là, ces jours sans mais avec eux, j’abime un peu ma cape de super maman. Je laisse ma to-do list à rallonge en plan. Je remets au lendemain et je joue à Candy Crush. Je n’aurai pas de médaille parce que mon salon est nickel et mon gazon bien tondu. Mais j’aurai un coffre un fort avec plein de bonus dedans si je passe ce putain de niveau à Candy Crush. Bien évidemment je sais que ça ne sert qu’à me faire perdre du temps mais j’ai l’espoir de lâcher quelques bars de pression avec.

Maman solo ou pas, JE NE PEUX PAS TOUT FAIRE (alors, je file jouer à Candy Crush…)

Bonne fête à toutes mamans parce qu’on le mérite bien !