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On voudrait les voir toujours durer, ces moments dont on sait qu’ils sont les derniers. Comme ce Noël, auquel je savais que le Père-Noël ne survivrait pas.

J. avait de gros doutes, mais 7 ans, c’était trop tôt pour moi. Je voulais continuer à y croire encore un peu, alors j’ai fait comme si.

Et J. aussi. Elle a écrit une jolie lettre au père Noël. Dessus, il y avait les fées introuvables, un Furby boom (ce machin est moins pire que je pensais, on peut l’éteindre en tirant la queue. Mais on a frôlé le pire quand il a commencé à devenir méchant. Il a fallu bien lire la notice et lui mettre de la musique… Ce truc va finir par remplaer le chat qu’on ne peut pas avoir !), du Gelarti qui brille dans la nuit (est-ce avec ce genre de trucs qu’on apprend le bon goût à nos enfants ?), un Monchichi de Noël et tout à la fin de cet inventaire à la Prévert. Une petite phrase.

« Et pour ma maman, je voudret un nouvo téléfon sil to plet ».

On peut faire toutes les fautes d’orthographe du monde quand on écrit quelque chose d’aussi mignon.

Ca voulait dire « Je voudrais bien voir ma maman sourire à Noël, Père-Noël » parce que je n’étais pas censée avoir de cadeau, à part un gloss que je m’étais prévu.

Ca voulait dire « S’il te plaît Père-Noël, prouve moi que tu existes. »

Alors le 24, on a déposé les chaussons au pied du sapin. On a oublié le lait et la carotte pour Rodolphe mais c’est parce qu’il fallait qu’on pense aussi à mettre la dent qui venait de tomber sous l’oreiller. Comme pour décupler la magie de cette dernière tournée du Père-Noël.

Et le lendemain matin…

Il y avait 2 euros sous l’oreiller et un téléphone dans mes chaussures…

La magie de Noël !

J’espère que vous passez de joyeuses fêtes !