Je m’attendais à éponger des litres de larmes. Je m’étais préparée à ne pas dire, surtout pas, « une de perdue, dix de retrouvées ». Un premier chagrin d’amour, ça compte double même à 5 ans. J’étais prête à en faire des tonnes et même à sortir le paquet de Haribo si il fallait.

Et finalement… RIEN. La jolie fiancée qui se la coule douce, les doigts de pieds en éventail sous les tropiques, ça passe bien. Pas de casse, pas de drame. Il faut dire qu’il y a Skype et les tendres 5 à 7 depuis l’autre bout du monde. Rendez-vous câlins chaperonnés par les mamans étonnées devant tant de naturel au kilomètre. Conversations intimes (t’as vu ma nouvelle coupe ? Et moi j’ai des ampoules…) ponctuées de grimaces, qui abolissent les distances comme on l’a toujours rêvé.

Solution mirage pourtant. Parce qu’une fois la sirène échapée de l’écran la tristesse remonte à la surface avec les palmiers et les boucles d’or de la jolie fiancée. Et c’est là que le bisou de maman entre en jeu, bien réel celui-çi.